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Un nouveau rapport "Les exploitations agricoles au cœur du changement : comment les petits exploitants africains font face à un avenir climatique incertain"

Dans un nouveau rapport publié le 25 Septembre 2015, les experts en agriculture et développement du Panel de Montpellier mettent en garde contre le risque d’entrave au développement de l’Afrique posé par la faiblesse des investissements dans des stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique pour les petits exploitants agricoles africains

Le rapport, intitulé Les exploitations agricoles au cœur du changement : comment les petits exploitants africains font face à un avenir climatique incertain, dénonce le manque de financement comme principale limite à la mise en œuvre de projets d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets en Afrique. Le coût annuel de l’adaptation au changement climatique pour la période 2010 à 2050 est estimé à au moins 18 millions de $US rien que pour l’Afrique subsaharienne et pourrait atteindre 50 milliards de $US pour le continent dans son ensemble.

Pourtant les fonds que touchent actuellement les pays africains sont d’un montant dérisoire, selon le rapport. Entre 2003 et 2013, l’Afrique subsaharienne a reçu à peine 2,3 milliards de $US sur les 34 milliards de $US promis à travers différents fonds pour le climat, et sur cette somme, seuls 45% ont été alloué à des projets d’adaptation. Pour l’instant, le Nigéria et l’Afrique du Sud sont les seuls pays à avoir touché un soutien du Fonds pour les technologies propres (FTP) pour développer l’énergie solaire et éolienne.

Le document appelle les bailleurs de fonds et les gouvernements à augmenter leurs investissements afin d’éviter des problèmes qui auraient des conséquences désastreuses sur le développement du continent africain, notamment : de graves pénuries alimentaires, une hausse de la malnutrition infantile, des migrations non planifiées, une flambée des prix alimentaires et l’exacerbation de la pauvreté.

Le rapport plaide pour un partage du financement entre le public et le privé, mais en laissant les autorités locales décider de l’allocation des fonds selon les besoins. Il analyse les différentes possibilités de financement offertes par les mécanismes multilatéraux aux petits agriculteurs ainsi que les dispositifs comme les marchés du carbone.

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Crédits: AK-Project