Le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) a promis mardi de financer des initiatives d’adaptation aux changements climatiques dans les localités de Djilor, Sokone, Joal-Fadiouth et Nguéniène, au Sénégal.
Le CILSS s’est doté d’un budget de "près de 250 millions de francs CFA" destinés à financer l’adaptation aux changements climatiques dans ses pays membres, dont le Sénégal, selon la responsable de son Département information et recherche, Maty Ba Diao.
Pour Joal-Fadiouth et Nguéniène, des localités de la région de Thiès (Ouest), le financement du CILSS ira à des associations de femmes actives dans la récupération des terres salées, a indiqué Mme Diao à l’ouverture d’un atelier sur "la budgétisation, la planification et le suivi-évaluation" des projets d’adaptation aux changements climatiques.
"Les risques liés aux changements climatiques sont permanents et doivent être [pris en compte par] les politiques de développement, avec des stratégies appropriées, un financement adéquat et prévisible", a souligné Maty Ba Diao, en parlant du but de l’atelier.
Elle a salué l’existence de plusieurs initiatives africaines visant à réduire les conséquences des changements climatiques.
Mme Diao a cité en exemple le Programme de surveillance en Afrique pour un développement durable. Selon elle, ce programme a été financé par l’Union africaine et l’Union européenne, de 2009 à 2013.
D’autres initiatives sont en cours depuis 2011, a indiqué Maty Ba Diao, citant le Projet intégration de l’adaptation au changement climatique dans les secteurs de l’agriculture et de l’eau en Afrique de l’Ouest et le Programme régional de gestion durable des terres.
Elle estime que ces initiatives favorisent "l’amélioration des systèmes d’information hydro-climatologique et des capacités d’analyse de l’évolution du climat".
Mme Diao a appelé les fonctionnaires et les experts du ministère sénégalais de l’Environnement et du Développement durable à faire de sorte que "l’intégration du changement climatique dans la budgétisation des politiques soit une réalité au Sénégal".
Le CILSS, créé en 1973, avait pour objectif de lutter contre la sécheresse dans les pays du Sahel. Depuis les années 1990, il déclare avoir comme priorité la promotion de la sécurité alimentaire dans les pays membres.
Cette organisation regroupe 13 pays, dont le Burkina Faso, la Gambie, le Sénégal et le Tchad.
Source : APS
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