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Sénégal: Un exemple réussi d'insertion des jeunes dans l'agriculture

Dans chacune de ces fermes de plus de 50 ha, travaillent 100 jeunes, hommes et femmes, organisés en Gie assurant le fonctionnement à travers la mise en place de comités qui se partagent les différents volets (irrigation, gestion, commercialisation, phytosanitaire, hygiène et assainissement).

Chaque ferme polarise plusieurs villages, situés dans un rayon de cinq kilomètres. A travers ses procédures, explique son directeur général, El Hadji Malick Sarr, l’Anida définit d’abord comment les sites doivent être sélectionnés et le mode d’exécution des travaux. Le choix du site d’implantation est fait suivant la disponibilité foncière et de l’eau.

Un comité présidé par le sous-préfet et dans lequel sont représentés les villages concernés, les associations de jeunes et de femmes, est mis en place pour sélectionner les bénéficiaires. Le quota, par village, est déterminé par sa taille démographique mais aussi par la contribution par rapport au foncier occupé par la ferme.

Deux préoccupations majeures sont prises en compte : l’effectif à recruter qui doit être composé de 70 % de jeunes âgés entre 18 et 35 ans, mais aussi 30 % doivent être des femmes. « Une fois la sélection réalisée, l’agence se charge d’organiser les producteurs en différents Gie qui se répartissent les périmètres par bloc de 5 ha », explique le directeur général de l’Anida.

Des emplois en milieu rural

« Nous sommes satisfaits de ce projet parce que depuis le début, nous avons assisté au processus de sélection des bénéficiaires. Ils sont 100 personnes dont 70 % de jeunes avec une marge importante de femmes à travailler ici tous les jours », affirme Diokel Gor Ngom, sous-préfet de l’arrondissement de Tengory.

Ce dernier s’est particulièrement réjoui de la bonne productivité et aussi de l’entretien correct des fermes. Le coût d’une ferme est évalué entre 500 et 600 millions de FCfa et en fonction de son évolution qualitative, chacune d’elle peut être un bon moyen de création d’emplois permanents et rémunérateurs.

« Les gens, en trois campagnes, parviennent à avoir sur l’année 1,1 million de FCfa, soit un revenu mensuel de 100.000 francs par mois », affirme El Hadj Malick Sarr. Ce qui est, à son avis, une somme très appréciable pour un jeune vivant dans son village. A. Mbodj

Sécurité alimentaire pour les populations

La réalisation de ces fermes a sensiblement contribué à améliorer le niveau de vie des populations. Amadou Danfa encadre les jeunes de la ferme de Nétéboulou en culture maraîchère, il affirme que le domaine agricole a apporté un très grand changement dans la localité, particulièrement en termes de sécurité alimentaire. « Nous avons déjà effectué une première récolte de 13 tonnes de gombo qui est en vente.

Bientôt nous allons récolter l’aubergine de même que le poivron », nous renseigne M. Danfa au moment de notre passage. Avec l’absence des produits d’hivernage, ce sont ces fermes qui assurent l’approvisionnement des marchés environnants en légumes, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire dans cette zone.

Par exemple, relève M. Signaté, chef de village, actuellement, il n’y a plus de gombo pluvial sur le marché, c’est la ferme qui ravitaille les marchés de tous les villages de la communauté rurale.

Par A. Mbodj, 29 Juillet 2013

Source : Le Soleil

Crédits: AK-Project