Les pays africains doivent vite s’atteler à relever le défi de l’augmentation de la production laitière, afin de réduire progressivement leur dépendance vis-vis de l’extérieur, a déclaré, jeudi à Dakar, la ministre de l’Elevage, Aminata Mbengue Ndiaye.
"La quasi-totalité de nos pays dépensent beaucoup de devises pour importer du lait et ses produits dérivés. Nous devons donc relever, le plus rapidement possible, le défis de l’augmentation de la production afin de réduire progressivement notre dépendance vis-vis de l’extérieur", a-t-elle indiqué.
Mme Ndiaye présidait l’ouverture d’un atelier régional portant sur : "La valorisation de la recherche sur l’insémination artificielle en Afrique de l’Ouest", une rencontre qui se tient jusqu’à samedi à l’Ecole inter-Etats des sciences et médecine vétérinaires de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
Devant plusieurs experts, la ministre de l’Elevage a signalé l’option du Sénégal de travailler à améliorer le potentiel génétique laitier par des croisements avec des races exotiques à haut rendement, pour faire face à "la montée vertigineuse" des prix d’importation des produits laitiers.
"En effet, devant la montée vertigineuse de la facture des importations de produits laitiers, plus de 60 milliards de francs CFA pour le Sénégal, et les faibles productions notées chez nos race locales, l’option a été prise d’améliorer le potentiel génétique laitier par des croisements avec des races exotiques à haut rendement", a-t-elle souligné.
"C’est ainsi qu’on est passé de 3.000 vaches inséminées annuellement pendant une dizaine d’années à 30.000 vaches par an, entre 2008 et 2011, avec des taux de gestation allant jusqu’à 47,7 %", a poursuivi Aminata Mbengue Ndiaye.
La ministre a rappelé que le Sénégal figure parmi "les pionniers de l’insémination artificielle bovine dans la Sous région, avec les premières expériences menées, il y a une quinzaine d’années (...) dans le bassin arachidier (Centre du Sénégal)".
Source : APS
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