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Sénégal - Production agricole : Les bons points du projet de valorisation de la patate douce

La production de patate douce connaît une nouvelle dynamique. Le produit devrait gagner plus de place dans les habitudes alimentaires des Sénégalais. Grâce au projet « Valorisation de la patate douce par la diffusion des acquis », d’importants résultats ont été obtenus.
D’importants rendements sont désormais possibles dans la production de patate douce grâce à la mise en œuvre du projet « valorisation de la patate douce par la diffusion des acquis » qui est exécuté par l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra), l’Institut de technologie alimentaire (Ita), et la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (Saed).
Ce projet est financé par le Fonds national de recherches agricoles et agro-alimentaires (Fnraa) dans le cadre du programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (Waapp). Exécuté pour la deuxième fois (après une première phase de trois ans, 2003-2006), le projet qui arrive à terme le 30 avril prochain, a pour objectif de promouvoir la patate douce dans la perspective de diversifier les cultures dans la vallée du fleuve Sénégal.
La valorisation de cette spéculation permet d’avoir un produit de substitution à la pomme de terre et de réduire les importations de ce légume, déclare Dr. Macoumba Diouf, directeur général de l’Isra.

Actualisation de la fiche technique de production
Valoriser la patate douce, c’est aussi encourager le consommer local et favoriser la sécurité alimentaire. Les différents acteurs du projet se sont retrouvés, hier, pour présenter les résultats obtenus et qui sont, entre autres, l’actualisation de la fiche technique de production, la réédition du livret de recettes, etc. Il y a eu aussi le renouvellement des instances du Comité patate douce et l’élection du nouveau bureau exécutif pour la filière. Le partenariat noué autour de ce projet a permis aujourd’hui d’engranger des acquis. Maintenant les acteurs souhaitent étendre la filière à d’autres producteurs. Dans cette perspective, le président du comité a exhorté l’Etat à accompagner cette valorisation par l’aménagement des terres du Lac de Guiers. Le Fnraa (pour la première fois, le fonds a financé à deux reprises une même filière) est disposé à accompagner le développement et la valorisation de la patate douce pour contribuer à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté.

Les rendements passent de 30 t à 40 t à l’hectare
En termes de superficies, la patate douce a gagné des places et se classe actuellement cinquième derrière l’oignon, la tomate cerise, la tomate industrielle et le chou pommé. De bonnes performances ont été aussi réalisées sur les rendements qui sont passés de 30 à 40 tonnes à l’hectare avec des récoltes qui avoisinent 60.000 tonnes. Cette bonne croissance de la production s’est accompagnée de l’amélioration de la qualité qui permet aux producteurs de s’en tirer avec des recettes variant entre 2,5 et 4,5 millions de francs Cfa. Les recherches menées par l’Ita et l’Isra ont été particulièrement centrées sur « l’itinéraire technique du produit » ; elles ont permis de porter le choix sur trois bonnes variétés hâtives et de qualité (la 2544, Fanaye, et la 83/176 Tis) qui sont très riches en vitamine A. Ces variétés sont en phase d’évaluation et de multiplication afin d’améliorer l’alimentation des populations et combler les déficiences en vitamine A. Le matériel technologique mis à la disposition du projet par l’Ita pour la transformation et la production de farine de patate douce permet d’obtenir une bonne diversification culinaire. L’Isra a contribué à la démultiplication du parc à bois et à la réactualisation de la fiche technique de cette spéculation qui figure désormais dans la gamme des produits porteurs de croissance économique.

Adama MBODJ

Source : lesoleil.sn

Crédits: AK-Project