La FAO a organisé jeudi à Dakar un atelier de réflexion sur la problématique des semences fourragères, qui devrait formuler des recommandations qui serviront de plaidoyer pour la mise en place d’un programme pour l’atteinte d’un capital fourrager au Sénégal.
"Après ces deux jours de réflexion, nous serons à mesure d’identifier les points forts et les points faibles de ce volet et la FAO se servira de ce document, lorsqu’il sera adopté par le gouvernement comme plaidoyer, pour allers vers les autres bailleurs de fonds et mettre en place un programme au Sénégal", a dit le représentant de la FAO au Sénégal, Amadou Ouattara.
M. Ouattara s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de deux jours autour de la problématique de la production des semences fourragères au Sénégal. "Nous avons décidé d’aider et d’appuyer le gouvernement du Sénégal dans la distribution des semences notamment de l’engrais aux agriculteurs. Mais malheureusement, nous n’avons pas pu faire grand-chose dans le domaine de l’élevage", a-t-il souligné.
"Nous avons initié cet atelier de réflexion de deux jours qui regroupe les principaux acteurs comme les éleveurs, les eaux et forêts, l’Institut sénégalais de recherche agricole, l’Ecole nationale supérieure d’agriculture, les agriculteurs, la direction de l’agriculture, pour réfléchir sur la problématique de la production des semences fourragères au Sénégal", a expliqué le représentant de la FAO. L’atteinte du capital semencier fourrager permettra, selon M. Ouattara, d’éviter les conflits entre éleveurs et agriculteurs liés aux déplacements des transhumants à la recherche de pâturage.
"C’est au cours de leurs déplacements que les bétails saccagent les plantations des agriculteurs, ce qui entraine des conflits entre eux. La réalisation de ce projet important qui nous teint à coeur permettra au ministère de l’Elevage d’éviter certains problèmes", estime Ouattara. Selon Aminata Mbengue Ndiaye, ministre de l’Elevage qui a présidé la rencontre, ce projet est venu à son heure. "Je remercie la FAO pour cette heureuse initiative qui est venue à son heure et s’inscrit en droite ligne dans les programme du gouvernement".
Mme Mbengue s’est engagée, au nom du gouvernement, à ne ménager aucun effort pour la mise en oeuvre des recommandations de cet atelier. "Nous attendons avec beaucoup d’impatience et beaucoup d’intérêt les recommandations qui sortiront de ces travaux dont je suis sûre de leur pertinence vu la qualité et la diversité des participants". Elle a aussi salué la pertinence qu’il convient de reconnaitre aux organisateurs de l’atelier.
Elle a dit que la rencontre devrait permettre de répertorier toutes les expériences sénégalaises en matière de production de semences fourragères et d’identifier les contraintes au développement de la filière et de proposer des plan d’action visant à améliorer la situation actuelle. Prenant part à la rencontre, Ismaïla Sow, président du Conseil national des maisons des éleveurs du Sénégal a, lui aussi, salué l’initiative de la FAO.
Source : APS
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