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Promotion de la cohérence des politiques agricoles
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RENCONTRE PORTANT SUR L’ETAT DES LIEUX DES COMITES NATIONAUX DE TRANSHUMANCE DANS LES PAYS SAHELIENS

Date et Lieu : 4 et 5 octobre 2019 à Accra

La mobilité pastorale transfrontalière constitue une stratégie très importante de production animale et de mise en marché du bétail en Afrique de l’Ouest. Dans le même temps, elle est une source des conflits entre les éleveurs transhumants et les autres usagers des ressources naturelles, notamment les agriculteurs des pays côtiers. De plus en plus, les mouvements de transhumance transfrontalière sont marqués par de graves incidents dans les zones de transit et d’accueil, à cause de plusieurs facteurs qui concernent notamment : le non-respect par les transhumants transfrontaliers de la législation en vigueur dans les pays d’accueil ; les dégâts causés par les animaux dans les champs non récoltés ; la colonisation agricole des espaces sylvo-pastoraux qui constituent les zones de repli pour le bétail transhumant ;la restriction des possibilités offertes aux troupeaux transhumants en matière de vaine pâture ; et la dégradation des relations sociales entre les pasteurs transhumants sahéliens et les agriculteurs autochtones dans certaines zones d’accueil.

Une telle situation accroît considérablement les difficultés de déplacement du bétail et l’exploitation pastorale des ressources naturelles ; ce qui engendre la résurgence des conflits entre les pasteurs et les agriculteurs. Les causes structurelles de ces conflits renvoient à plusieurs facteurs, notamment : la faiblesse des cadres organisationnels chargés de prendre en charge l’organisation et la régulation des flux de transhumance transfrontalière ; le déficit d’information et de communication entre les parties prenantes ; la méconnaissance des textes législatifs et réglementaires régissant la transhumance par les éleveurs ; la faible application des principes de bonne gouvernance par des agents des services publics et des forces de sécurité.

La prise en charge correcte des flux de transhumance transfrontalière dans les pays de départ est entravée par la difficulté rencontrée dans la mise en place de Comités Nationaux de Transhumance (CNT) fonctionnels. La nécessité de remédier à cette difficulté a été soulignée au cours des éditions précédentes de la rencontre régionale de haut niveau pour une transhumance transfrontalière apaisée entre le Sahel et les pays côtiers. En effet, ces rencontres ont recommandé fortement la création et/ou la redynamisation des CNT dans les pays de départ et les pays d’accueil, selon l’approche basée sur la création de plateformes multi-échelles intégrées. Lors de la 5ème édition, il est apparu que les progrès accomplis au niveau des pays sahéliens restent globalement faibles
La consolidation des acquis de la rencontre régionale de haut niveau suppose que les dispositifs institutionnels de prise en charge de la transhumance transfrontalière deviennent opérationnels et efficaces dans les pays sahéliens, à l’instar de ce que l’on observe dans les pays côtiers. C’est pour progresser dans cette voie qu’une rencontre sera organisée, afin de faire l’état des lieux des CNT dans les pays sahéliens (Burkina Faso, Mali et Niger) et de définir les moyens permettant d’améliorer l’efficacité de l’intervention de ces dispositifs.

L’objectif de la rencontre est de dresser un état des lieux précis de la situation des CNT dans trois pays sahéliens (Burkina Faso, Mali et Niger), afin de définir les modalités de la redynamisation de ces dispositifs, de partager les informations relatives aux conditions d’accueil des transhumants dans les pays côtiers lors de la prochaine campagne de transhumance et d’identifier les mesures idoines permettant de s’y conformer.

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Crédits: AK-Project