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RDC : La RDC obtient 21,5 millions USD du Climate Investment Funds (CIF) de la BAD pour transformer ses forêts

La République Démocratique du Congo (RDC) a obtenu une subvention de 21,5 millions USD de la part de Climate Investment Funds (CIF) pour engager la gestion durable de son secteur forestier qui revêt une importance capitale afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et améliorer la gouvernance forestière.

Le Projet REDD+ Intégré dans les Bassins de Mbuji/Kanangani (PIREDD/MBKISS) va mettre en œuvre une série d’initiatives pilotes dans le but de réduire les émissions de GES par les forêts et la pauvreté dans de vastes étendues de savane dégradées et des zones forestières fermées. Ce projet de 26,6 millions USD qui devrait s’étendre sur cinq ans a été choisi pour recevoir une subvention de 21,50 millions USD de la part du Programme d’Investissement Forestier (PIF) du CIF,une contribution du gouvernement congolais à hauteur de 4,4 millions USD et un apport des bénéficiaires d’une valeur de 0,70 million USD. Ce projet sera mis en œuvre avec l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD), un des partenaires bancaires de CIF pour le développement multilatéral et un pilier dans le domaine du climat et du développement en Afrique.

PIREDD/MBKISS devrait permettre de capturer environ 4 millions de tonnes de CO2 sur 25 ans. On estime à 400 000, dont 50 % de femmes, le nombre de personnes qui devraient en tirer des avantages directs et à 1,5 million le nombre de résidents devant bénéficier d’avantages indirects liés à cette initiative. Les avantages connexes comprendront une meilleure utilisation de la biodiversité, de l’eau, du sol et des ressources forestières par les communautés locales, la création d’emplois, l’amélioration des conditions sanitaires et la promotion de l’égalité des sexes.

"Cette subvention du CIF est inédite au profit d’un pays africain dans le cadre d’une action forestière et représente une infusion majeure de l’appui en faveur du climat et de la durabilité dans certaines grandes forêts du monde" a déclaré Mafala Duarte, le Coordonnateur du CIF (BAD) et son Expert en chef des questions de changement climatique. "À la BAD, nous le considérons comme une lueur d’espoir qui mobilise le potentiel d’une action coordonnée pour la protection des forêts de la RDC tout en assurant un meilleur accès de ses citoyens à l’énergie, des moyens de subsistance durables et l’éradication de la pauvreté. Mieux encore, le projet vise à assurer que toutes les parties prenantes soient pleinement impliquées aussi bien dans la conception que dans la mise en œuvre."

Ce projet est conçu avec un accent sur la collaboration entre toutes les parties prenantes qui ont convenu dans la phase de conception, de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), du régime foncier et de la sécurité alimentaire comme actions prioritaires. Dans sa mise en œuvre, le projet prévoit l’implication du secteur privé, des communautés locales et de la société civile dans la gestion durable des forêts, le reboisement et l’amélioration de l’agriculture durable, la sécurité de la propriété foncière et la durabilité du secteur bois-énergie.

La RDC est l’une des plus grandes nations forestières mondiales, avec deux tiers de sa superficie couvert de forêts tropicales. Le pays abrite 60 % des forêts du Bassin du Congo, le deuxième plus grand massif forestier au monde, et stocke jusqu’à 140 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) comme "poumon" mondial. Toutefois, les forêts de la RDC sont gravement menacées, avec une grande majorité de ses 60 millions d’habitants qui dépendent essentiellement des forêts pour l’agriculture de subsistance et leur moyens de subsistance, avec un impact négatif sur les forêts, et l’exploitation industrielle et abusive du bois qui demeure un problème systémique. Les autorités de Kinshasa ont défini un cadre stratégique national REDD visant à transformer son secteur forestier en améliorant la coordination nationale et locale de la REDD+, en renforçant sa capacité institutionnelle en vue d’une gouvernance forestière durable , en intensifiant l’implication des parties prenantes et en accroissant la volonté du secteur privé à y investir.

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Source : PFBC

Crédits: AK-Project