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Production cotonnière : L’alternative du coton transgénique

La société cotonnière et les paysans ne rechignent pas à l’adoption de la technologie et attendent impatiemment le vote de la loi sur la biosécurité par l’Assemblée nationale. Le coton est une culture très stratégique pour notre pays. Cette plante contribue au budget national par l’apport de recettes très intéressantes avec la vente de fibre de coton sur le marché international. Le Mali a une vieille tradition de culture de coton.

Le gouvernement apporte un soin très particulier à cette culture en s’investissant pour garantir aux paysans des semences de qualité, des engrais et des pesticides pour assurer sa production et sa productivité et surtout garantir un prix d’achat aux cotonculteurs. Ainsi chaque année en début d’hivernage, le gouvernement annonce les intentions de production, le prix d’achat aux paysans. Il faut rappeler que cette culture fait tourner l’économie locale, car près de 3 millions de personnes vivent de cette spéculation.
Les nombreux marchés et appels d’offres, que suscite cette culture permettent à une multitude d’opérateurs économiques de faire des affaires. Ainsi de l’approvisionnement des paysans en engrais, pesticides (insecticides et herbicides), en passant par les lubrifiants et pièces de rechange pour les unités d’égrenage de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT), l’entretien des pistes rurales, ce sont autant d’activités qui font tourner l’économie nationale. Cependant la culture de coton conventionnel nécessite plusieurs traitements phytosanitaires. Les molécules que renferment ces produits ne sont pas forcément aimables avec l’environnement. Ainsi, nos sols, la flore et la faune sont gravement attaqués par les résidus de pesticides, d’herbicides et d’insecticides que les paysans utilisent en très grandes quantités pour sauver leurs cultures.
Ces résidus sont déversés ou transportés par le vent et les eaux de ruissellement vers les cours d’eau, ou restent sur le sol qu’ils polluent durablement. Les paysans eux-mêmes confessent que beaucoup d’espèces végétales ou animales ont disparu de leur environnement. Aussi leur santé n’est guère épargnée. Ils reconnaissent également qu’il est de plus en plus difficile de faire accepter par la main d’œuvre locale les nombreux traitements que nécessitent les champs de coton conventionnel. De plus en plus, les jeunes sont réticents à aller aux champs pendant la période des traitements phytosanitaires. Une des alternatives à cette pollution inexorable de notre environnement et à la dégradation de l’état de santé des paysans est l’adoption de coton qui ne nécessite pas beaucoup de traitements et peut procurer les mêmes bénéfices que la variété conventionnelle.

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Crédits: AK-Project