La 30ème session ordinaire du Comité sahélien des pesticides (CSP) s’est déroulée du 4 au 8 juin 2012 à Ouagadougou. A l’issue de la rencontre, les experts étaient devant la presse pour faire le point des travaux.
C’est sous la présidence du ministre de l’Agriculture et de l’Hydraulique, Laurent Sédégo que la 30ème session ordinaire du Comité sahélien des pesticides (CSP) s’est tenue. Il était en compagnie du Secrétaire exécutif du CILSS et du Représentant de la FAO au Burkina Faso. Durant ces 5 jours, les experts venus d’une dizaine de pays, se sont penchés sur les nouveaux défis de l’homologation des pesticides et sur plusieurs dossiers stratégiques. Il s’est agi entre autres, de diligenter l’étude sur la post-homologation des pesticides dans les Etats membres du CILSS, la participation du CSP aux sommets régionaux et mondiaux sur les pesticides. Aussi, la mise en œuvre d’un schéma de passage de l’autorisation provisoire de vente à l’homologation, l’élaboration des notes d’interdiction de certains pesticides, l’amélioration de la visibilité des activités du CSP. La synthèse des travaux d’évaluation des dossiers de demande d’homologation se présente en 36 dossiers différés, 15 Autorisations provisoires de vente (APV) accordées. Il faut aussi noter 9 Autorisations provisoires de vente (APV) renouvelées, 7 homologations accordées, 8 homologations renouvelées.
Suite à la grande sécheresse des années 70 et l’invasion massive des acridiens, les Etats du CILSS ont été le lieu d’une introduction et une application massive de pesticides. Le CILSS a ainsi conçu et fait exécuter de 1977 à 1987 un projet sous-régional de lutte intégrée contre les ennemis des cultures vivrières dans le Sahel. Pour mettre en commun les expériences et l’expertise des Etats, un organe a vu le jour, le CSP chargé au nom des Etats, de l’homologation des pesticides utilisés dans les neufs pays. Il est devenu opérationnel en 1994. Depuis lors, il a tenu 30 sessions ordinaires et trois sessions extraordinaires, reçu plus de 700 dossiers. Actuellement, le CSP a acquis une notoriété dans le domaine de l’homologation des pesticides en Afrique et même au-delà. Il a contribué à la création d’associations organisées des distributeurs de pesticides. Après sa mise en œuvre, les Etats sahéliens ont accepté de perdre une part de leur souveraineté en reconnaissant le CSP comme seule structure habilitée à procéder à l’homologation des pesticides. Chaque Etat a marqué sa volonté en démarrant le processus de ratification de cette convention qui est à terme depuis 2006. En perspective, le CSP est prêt à relever les nombreux enjeux et défis en matière de gestion des pesticides au Sahel. Notamment l’appui aux Etats en matière de contrôle et d’inspection des pesticides, l’appui au respect des normes sanitaires et phytosanitaires dans le cadre des accords de l’Organisation mondiale du commerce (OMS).
Jules TIENDREBEOGO
Source : L’Expesse du Faso
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