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Les organisations paysannes apportent leur contribution au contenu des PNIASAN de seconde génération

Les réseaux des Organisations Paysannes Régionales (OPR), élargis aux organisations interprofessionnelles, aux acteurs de la société civile et aux membres du groupe Genre sont engagés dans le processus d’élaboration de la 2ème génération des Programmes Nationaux d’investissements Agricoles et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN) de la politique agricole régionale de la CEDEAO (ECOWAP). Après avoir fortement investi dans les concertations relatives au bilan du Programme Régional d’Investissement Agricole (PRIA) de 1ère génération, à l’élaboration du cadre d’orientation stratégique à l’horizon 2025 et du PRIASAN au niveau régional, les réseaux s’investissent actuellement dans les dialogues nationaux sur les orientations et le contenu des PNIASAN. A cette fin, un atelier de renforcement de la dynamique d’implication des OP au processus de formulation de la seconde génération des PNIASAN a été organisé à Cotonou, au Bénin du 16 au 20 mai 2017. L’ouverture dudit atelier a été faite par Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche du Benin.

L’atelier a bénéficié de l’appui stratégique de la CEDEAO à travers l’Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation (ARAA), financier de la Direction du Développement et de la Coopération de la Suisse et technique du Hub Rural. Ont pris part à cette rencontre, soixante-dix-huit (78) participants venus principalement des antennes nationales du Réseau Billital Marobe (RBM), de l’APESS, du ROPPA, de CORET, ainsi que des représentants d’organisations socioprofessionnelles et associatives régionales (COFENAB-VI, AFAO, RECAO, ROAC, WILDAF), d’organisations internationales (Inter Réseaux Développement Rural, OXFAM International), de la CEDEAO, du Hub Rural et des personnes ressources. Le Directeur Exécutif de l’ARAA a représenté Monsieur le Commissaire en charge de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources en Eau de la CEDEAO.

Les discussions de Cotonou ont revêtu une importance capitale pour l’ensemble de la région parce qu’elles ont permis aux trois réseaux d’adopter une démarche commune de poursuite de leur participation à l’élaboration des instruments opérationnels de la politique agricole régionale de la CEDEAO. Elles ont permis, en effet, d’identifier les modalités d’implication des plateformes nationales des OPR aux processus de formulation des PNIASAN de manière à prendre en compte les priorités d’actions et les visions des OP qui sont entre autres les suivantes : défense des exploitations familiales, promotion de la souveraineté alimentaire, promotion du marché régional, promotion du statut de l’exploitant familial, etc. Tout comme les thématiques émergeantes dont la prise en compte constitue un des baromètres de la qualité des PNIASAN, l’intégration des préoccupations majeures des OP constitue un gage de la prise en compte des priorités de l’immense majorité des acteurs du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique de la région dans les politiques publiques.

Par ailleurs, un projet de guide permettant aux plateformes, antennes et OP nationales de traduire les orientations régionales dans les programmes nationaux pour en assurer la cohérence a été présenté aux participants par le Bureau d’études Issala. Ce guide qui a été commandité par les OPR comporte quatre sections à savoir, (i) le mode d’emploi du Guide, (ii) la participation des OPR et la qualité du processus PNIASAN, (iii) les analyses et positions générales relatives à la défense de l’exploitation familiale et (iv) les analyses et positions des OPR sur les quatre axes thématiques du PRIASAN et des PNIASAN.

En rappel, en partenariat avec la CEDEAO, les 3 réseaux ont bénéficié de l’appui de la coopération suisse pour l’exécution d’un " Programme régional d’appui aux organisations paysannes (PRAOP)". Ce programme est mis en œuvre par l’ARAA/CEDEAO et les 3 réseaux. C’est dans le cadre de ce programme que les 3 réseaux se sont retrouvés à Cotonou, au Bénin, pour définir la stratégie par laquelle, ils pourront faciliter davantage l’implication de leurs membres aux processus de formulation des PNIASAN de seconde génération qui ont actuellement cours dans tous les 15 Etats membres de la CEDEAO.

Crédits: AK-Project