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L’Afrique de l’Ouest veut adapter son agriculture au changement climatique

Après le sommet mondial de Népal en 2011, cinq pays d’Afrique de l’Ouest se réunissent actuellement à Dakar pour réfléchir sur l’adaptation de l’agriculture face au changement climatique.
L’adaptation de l’agriculture au changement climatique préoccupe la sous-région. Durant toute cette semaine, des spécialistes du Sénégal, du Mali, du Burkina, du Ghana et du Niger se réunissent, à Dakar, pour un atelier régional de formation sur l’utilisation des analogues et scénarii climatiques pour la conception de stratégies d’adaptation de l’agriculture aux changements. Ces cadres, évoluant dans le domaine de la météorologie, de l’agriculture et des Ong impliquées dans le développement agricole, « réfléchissent sur le scénario du changement climatique et comment adapter l’agriculture » à cette réalité.
Selon Chérif Diop de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), les événements extrêmes, tels que les sécheresses, les inondations, les vagues de chaleur ou de froid, deviendront plus fréquents. Face à ces projections alarmantes, soutient-il, il est plus que nécessaire d’avoir des « actions concertées » à tous les niveaux pour améliorer les capacités d’adaptation de nos populations.
D’après Seydou Traoré d’Agrymeth Niger, l’atelier a pour objectif principal de restituer la formation reçue au Népal en septembre 2011. A l’en croire, à la suite de cet atelier, il est attendu des participants de savoir utiliser la méthode des analogiques pour les études d’impacts et d’adaptation au changement climatique. Sur la base de données climatiques observées et de données climatiques projetées, explique-t-il, il est possible de se faire une idée sur la production agricole. D’après lui, cela permet aux agriculteurs, mais aussi aux décideurs politiques de prendre les bonnes décisions, mieux de pouvoir anticiper sur les décisions à prendre.
Le point focal du Programme de recherche sur les changements climatiques, l’agriculture et la sécurité alimentaire (Ccafs) à l’Institut sénégalaise de recherche agricole (Isra), Mme Ndour, estime qu’il faut mettre l’accent sur les techniques culturales et sélectionner les variétés qui s’adaptent mieux aux changements climatiques. A cet effet, le Sénégal dispose d’un centre pilote à Kaffrine.
Selon Ousmane Ndiaye de l’Anacim, « On est en train d’œuvrer en grandeur nature dans ce site ». Il a précisé qu’ils travaillent avec des spécialistes des sciences sociales qui conseillent les paysans, afin d’avoir une meilleure récolte en fonction de la saison.

Aly DIOUF

Source : Lesoleil.sn

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Crédits: AK-Project