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Agricultural and rural development funding
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G8 : 45 entreprises s’engagent à investir 3 milliards $ dans l’agriculture africaine

A l’occasion du sommet du G8, qui s’est déroulé à Camp David les 18 et 19 mai 2012, le président américain Barack Obama a lancé « la Nouvelle alliance mondiale pour la sécurité alimentaire et la nutrition ». Une initiative qui s’inscrit pleinement dans les travaux de l’Union africaine et de son Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA, Comprehensive Africa Agriculture Development Programme, CAADP) du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).

L’objectif affiché est d’accroître la production agricole par les investissements, l’amélioration des rendements, les nouvelles technologies et de sortir 50 millions d’Africains de la pauvreté dans les dix prochaines années. Outre le soutien au Global Agriculture and Food Security Program (GAFSP), pour sécuriser des financements sur 3 ans à hauteur de $1,2 milliard, l’initiative compte sur les entreprises privées. Quelque 45 entreprises locales et multinationales auraient signé des lettres d’intention pour investir $3 milliards en Afrique. Parmi celles-ci les américaines Dupont, Monsanto, Cargill, Diago, PepsiCO mais aussi des sociétés indiennes, israéliennes, suisses, norvégiennes et britanniques ainsi que 20 entreprises africaines, comme Tanseed, entreprise tanzanienne de semences.

Une nouvelle alliance, qui en ces périodes de difficultés budgétaires dans les pays occidentaux, s’appuie donc en partie sur le secteur privé. Un biais contesté par des ONG, comme Oxfam, indiquant que « Face au défi de la lutte contre la faim dans le monde, les pays du G8 ne doivent pas tourner le dos à leurs engagements financiers, substituer les financements privés aux politiques publiques et favoriser les intérêts de quelques multinationales au détriment des priorités des pays pauvres qu’ils sont censés aider. Les pays du G8 doivent apporter un soutien fort aux politiques agricoles définies par les pays les plus pauvres, sans quoi le droit fondamental à l’alimentation demeurera systématiquement nié dans de nombreuses parties du monde. » Les ONG réclament ainsi que les engagements pris notamment lors du sommet du G8 à Aquila en 2009, en faveur de la sécurité alimentaire mondiale soient tenus, soit $ 22 milliards annoncés. En outre, elles s’interrogent sur la pertinence d’une telle approche si elle ne prend pas pleinement en compte les petits producteurs africains.

Source : Agence Ecofin

Crédits: AK-Project