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Congo-Kinshasa: 10 millions USD prévus pour l'entretien de 1.478 km de routes de desserte agricole

L’entretien du réseau de 1.478 km de routes de desserte agricole dans les onze provinces de la RD Congo, financé à hauteur de 10 millions USD dont 2 millions USD ont déjà été libérés, va bientôt démarrer dans le cadre de la campagne agricole 2012-2016 que le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a lancée à Kinshasa en juillet dernier.

« Après analyse des dossiers des soumissionnaires à l’appel d’offre ouverte pour l’entretien des routes de desserte agricole, un réseau de 1.478 km a été attribué aux Petites et moyennes entreprises (PME) à cette fin à travers toutes les onze provinces de la République », a déclaré mardi 11 décembre à Kinshasa le ministre de l’Agriculture et du développement rural Chrysostome Vahamwiti Mukesyayira.

Et afin que « le peuple congolais accompagne le ministère dans le suivi du travail effectif sur terrain », il a annoncé dans un communiqué que « les tronçons routiers concernés, les PME attributaires, le kilométrage attribué et le montant alloué seront mis à la disposition du public ».

« Mon ministère, à travers la direction des voies de desserte agricole, a déjà signé un contrat de 10 millions USD pour l’entretien des routes de desserte agricole au titre de l’exercice 2012 avec le Fonds national d’entretien routier (FONER). Ce dernier a déjà libéré une tranche de 2 millions USD pour le démarrage des travaux dans le cadre de la campagne en cours », a affirmé précédemment le ministre Jean Chrysostome Vahamwiti.

Le défi de l’indépendance alimentaire

Le programme gouvernemental 2012-2016 prévoit de « remettre en état, d’ici 2016, environ 25.000 Km de pistes rurales » dans les onze provinces de la RD Congo qui dispose d’atouts majeurs pour devenir une puissance agricole mondiale avec 80 millions ha de terres arabes, 4 millions ha de terres irriguées et de nombreuses cours d’eau comptant d’importantes ressources halieutiques.

Mais, quoique le secteur agricole contribue pour 36% dans la formation du PIB et participe pour plus de 60% à la création des emplois, il ne parvient pas encore à assurer l’indépendance alimentaire du pays et à générer suffisamment de revenus et d’emplois durables.

Le programme du secteur agricole vise à renforcer sa contribution à la croissance économique, restaurer la sécurité alimentaire du pays, réduire la pauvreté et la précarité dans les milieux ruraux et à accroître la production des produits vivriers et pérennes.

En vue d’atteindre ces objectifs, le programme est appelé à « répondre aux stratégies et politiques agricoles et rurales qui touchent à la sensibilisation, à la production, à l’évacuation, au stockage, à la transformation et à la commercialisation ».

Au niveau du sous secteur de l’Agriculture (production végétale), le gouvernement entend « intensifier la production agricole vivrière en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en denrées de base d’ici 2015, par le renforcement du programme de mécanisation agricole, l’amélioration des infrastructures de recherche agronomique, la disponibilisation des intrants agricoles aux agriculteurs et la promotion de la technologie appropriée post récolte ».

Il vise aussi à « redynamiser l’agriculture à la base, par la mobilisation et l’encadrement des populations rurales, de manière à atteindre un objectif de superficie de 1 ha par ménage et à promouvoir la professionnalisation des acteurs agricoles (incubateurs) ».

Toutefois, cet ambitieux programme pourrait ne pas être réalisé du fait de la réduction à 1,7% pour l’exercice 2013 la part de crédits budgétaires réservée l’Agriculture et au Développement rural contre 3,4% en 2012. Alors que l’accord signé à Maputo (Mozambique) entre les membres de la SADC avait recommandé que le budget de chaque pays devait consacrer au moins 10 % à l’Agriculture.

Source : Le Potentiel

Crédits: AK-Project