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Climat : des phénomènes extrêmes en plusieurs endroits du monde

Les États-Unis ont été frappés par une vague de froid les 7 et 8 janvier, alors que la plupart des régions d’Europe connaissaient un temps inhabituellement doux et que l’Australie était en proie à une vague de chaleur. Ces conditions étaient prévues avec précision à l’avance (dans certains cas, plus d’une semaine à l’avance) par les services météorologiques.

États-Unis :

Le Service météorologique national des Etats-Unis a déclaré que le 7 janvier, chaque État des États-Unis continentaux comptait un endroit où la température était inférieure à zéro. Même la Floride du Nord, les côtes bordant le golfe du Mexique et le Texas ont connu des températures avoisinant les 20° Fahrenheit ou moins, et l’indice de refroidissement du vent accentuait encore le ressenti.

Ce phénomène est attribuable au vortex polaire. En hiver, un profond réservoir d’air froid envahit l’atmosphère au-dessus de l’Arctique en raison de l’absence de lumière du soleil. Cette masse d’air froid est généralement maintenue aux latitudes élevées par le jet stream.

Ce qui se passe en Amérique du Nord est dû au fait que le jet stream a faibli et s’est déplacé vers le sud. Cela a permis au réservoir d’air froid de se déplacer vers le sud en traversant les États-Unis, ce qui a généré des températures extrêmement basses.

En réponse à un commentaire sur les liens existant entre la vague de froid et le changement climatique, M. John Holdren, conseiller du Président Obama pour la science et la technologie, a déclaré :

« Si vous avez entendu dire que les vagues de froid extrême réfutent le réchauffement climatique, n’en croyez rien. Aucun épisode météorologique isolé ne peut confirmer ni infirmer le changement climatique global. Le climat est le régime météorologique observé à un certain endroit au fil des saisons. Il apparaît de plus en plus clairement que le phénomène de froid extrême enregistré aux États-Unis est un régime qui pourrait se reproduire plus fréquemment avec la persistance du changement climatique.

Je pense qu’il y a de fortes chances pour que le changement climatique induise de plus en plus ce régime de froid extrême aux moyennes latitudes et de chaleur extrême dans le Grand Nord. »

Europe :

La majeure partie de l’Europe connaît un hiver particulièrement doux jusqu’à présent.

Selon Météo-France, les températures diurnes maximales mercredi se situaient entre 5 et 9 degrés centigrades au-dessus de la normale de janvier. Jeudi matin, la température minimum enregistrée à 7 heures du matin était de 17.9°C à Biarritz et de 19.2°C à Bustince – soit des chiffres plus proches des températures estivales.

http://www.meteofrance.fr/actualites?articleId=2222858

Depuis début décembre, le Royaume-Uni connaît une longue période de temps particulièrement instable, avec des séries de tempêtes venant de l’Atlantique accompagnées de vents violents et de fortes pluies. Le Service météorologique du Royaume-Uni affirme que décembre 2013 a été le mois de décembre le plus orageux jamais enregistré depuis 1969 et l’un des mois les plus ventés au Royaume-Uni depuis janvier 1993. Décembre a également été un mois très arrosé sur tout le pays, particulièrement en Ecosse où il s’agissait du mois de décembre le plus humide et du mois le plus humide jamais enregistré depuis 1910.

La majeure partie de la Russie a enregistré des températures nettement supérieures à la normale, atteignant jusqu’à +9°C d’anomalie durant la semaine du 29 décembre au 4 janvier – et la chaleur perdure encore en Russie. Jeudi, la température moyenne à Moscou était de 2°C, alors que la moyenne diurne pour janvier se situe normalement à -9°C. Il a aussi fait inhabituellement doux dans certaines régions de Scandinavie, tout comme en Allemagne, en Autriche et en Suisse.

Il existe un lien entre les anomalies de températures de grande ampleur observées sur l’hémisphère Nord et les ondes planétaires. Celles-ci expliquent les perturbations de la pression atmosphérique et des vents qui affectent de vastes étendues géographiques et ont provoqué des signaux de température opposés ainsi que diverses formes de précipitations sur l’Atlantique.

Australie :

Le Service météorologique australien a déclaré qu’une importante vague de chaleur a touché la majeure partie du centre et de l’est du continent durant la période de fin d’année 2013/début 2014. Cette vague de chaleur n’était pas aussi étendue ou aussi longue que celle de janvier 2013, et ne s’accompagnait pas d’autant d’incendies destructeurs, toutefois, elle était très importante et de nombreuses zones ont connu des records de chaleur. Le phénomène s’est amorcé à partir du 27 décembre, lorsque des températures très élevées ont été enregistrées dans le Nullarbor, avec des records de chaleur pour un mois de décembre à Eucla et Forrest, près de la côte occidentale de l’Australie du Sud. Au cours des trois journées suivantes, le foyer de chaleur s’est déplacé vers le sud et le centre du Queensland où certains endroits ont enregistré un record de chaleur les 29 ou 30 décembre.

L’Australie a également connu la plus chaude année de son histoire en 2013.

Selon le Service météorologique national, certaines régions de l’ouest et du sud de l’Australie devraient connaître des températures très élevées pendant le week-end. Avec des températures supérieures à 48 degrés mesurées ces deux derniers jours à Pilbara, il est fort probable que le thermomètre dépasse les 44 degrés en de nombreux endroits d’Australie occidentale dans les prochains jours.

Fin décembre, l’Argentine a également connu l’une des pires vagues de chaleur jamais enregistrées.

Davantage d’informations sur les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes

Source : Organisation météorologique mondiale

Crédits: AK-Project