Après l’affaire des 2000 tonnes de cacao refoulé en Europe et des fèves contaminées au cadmium, c’est au tour de l’ananas de créer l’évènement.
Au mois de février dernier, une importante cargaison d’ananas en provenance du Cameroun est saisie par les autorités du port de Marseille. Raison invoquée par les services de la consommation de l’Union européenne, la cargaison, après inspection par les services de la santé : « les ananas avaient des produits résiduels ; et la teneur en ces produits était quatre fois supérieure à la norme ». Pour Essimi Menye, ministre de l’Agriculture, les responsables de l’interprofession des horticulteurs ont-ils été convoqués le 5 mars dernier avec des représentants de l’Union européenne à Yaoundé, de l’ambassade de France pour trouver des solutions à ce problème.
Quelques jours plus tard, c’est le cacao qui, après le scandale du cacao intoxiqué à la fumée refoulé dans les ports européens, cette plante fait encore parler d’elle. En effet, l’Union européenne (Ue) qui absorbe 60% de la production mondiale, a rendu public des quotas sur la présence dans son espace économique de fèves dont la teneur en métal lourd serait au-dessus de la normale. Première victime de cette mesure, le cacao camerounais qui, en plus de la forte teneur en magnésium, contient également du cadmium (métal lourd) en forte teneur. D’après les commissaires européens, toutes les fèves de cacao et autres produits dérivés exportés vers l’Union européenne (Ue) avec plus de 2 microgrammes de cadmium (métal lourd) par kilogramme seront purement et simplement refoulées. A partir du 1er avril prochain, toutes les fèves de cacao et autres produits dérivés exportés vers l’Union européenne (Ue) avec plus de 2 microgrammes de cadmium par kilogramme, seront purement et simplement refoulées.
Au niveau du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc), la situation du magnésium est connue, mais reste marginale. « Les sols de la région du Sud qui est un bassin de production sont riches en magnésium ; évidemment cela affecte les fèves et rend leur consommation en Europe problématique », avoue-t-on au Cicc. Selon le magazine panafricain Jeune Afrique, l’Organisation internationale du cacao (Icco) précise que les niveaux les plus élevés de cadmium sont observés dans les pays d’Amérique latine et d’Afrique. C’est le Cameroun qui s’en tire avec la palme d’or sur le continent avec un tauix de contamination qui repré »sente environ. D’après Philippe Bastide, un spécialiste de la filière cacao à l’Icco, les 10 à 20% des fèves issues du bassin de production de l’Ouest du pays qui set le plus plus concerné par ce problème. Ce qui représente 50 000 tonnes de cacao et en termes financiers plus de 100 milliards de Fcfa.
La substance ainsi incriminée provoque des problèmes rénaux, la fragilité des os, l’infertilité, le cancer ainsi que des problèmes au niveau du système immunitaire. Le trop plein de pesticides dans les ananas, provoque des problèmes sanitaires similaires dans le corps humain. Avec une production de 250 000 tonnes, et une participation de 40% au Pib avec le café, le cacao a enregistré une exportation de l’ordre de172 135 tonnes, entre fin août 2012 et fin janvier 2013. Sur la même période au cours de l’exercice écoulé, le Cameroun a exporté 149 793 tonnes.
Source :www.quotidienmutations.info
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