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Cameroun - Du riz pour les investisseurs

La coalition pour le développement du riz en Afrique préconise une ouverture aux privés.

Si de nouvelles variétés de riz à l’exemple du Nérica, se sont introduites au Cameroun depuis 2008, c’est grâce à la Coalition pour le développement du riz en Afrique (Card). Il s’agit entre autres de l’introduction du riz pluviale en zone forestière dans les grands bassins qui abritent les deux grands centres de consommation que sont Yaoundé et Douala, et de l’appui à la culture du riz irriguée dans les grandes zones que sont l’Extrême-Nord et le Nord-Ouest ou encore du riz de plateaux à l’Ouest. Ceci, grâce à l’adhésion du Cameroun à la Card. « Depuis quatre ans, nous avons bénéficié d’un nombre important d’actions de la Card », a déclaré hier le ministre délégué auprès du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Clémentine Ananga Messina au cours du 7e comité-directeur de cette institution à Yaoundé. Concernant les retombées de l’adhésion du Cameroun à cette coalition, l’objectif est de passer de 65 000 tonnes en 2008 à environ 650 000 tonnes à l’horizon 2018. « Quatre ans après l’admission du Cameroun à la Card, la production est passée en 2010 à 174 000 tonnes », a poursuivi le ministre. Au cours de la rencontre de Yaoundé, les participants venus de la Tanzanie et du Ghana évalueront le parcours de cette institution depuis sa création. En sus, ils verront comment impliquer le secteur privé afin de doubler la production de riz dans les pays-membres à l’horizon 2018.

Selon Namanga Ngonzi, ancien président de l’Agence pour la révolution verte en Afrique (Agra), pour maximiser les mécanismes d’accroissement de la production, il faut ouvrir la porte aux investisseurs privés. « Les gouvernements seuls ne pourront pas financer les projets nationaux dans chaque pays. Il faut favoriser ce dynamisme pour doubler la production du riz entre 2008 et 2018. Pour Tobie Ondoa Manga, point focal riz au Minader, « grâce à cette coalition, de nombreux efforts sont faits pour réhabiliter 11 500 ha de la Société d’exploitation et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) et 1000 ha à l’Upper Nun valley development authority (Unvda).

Seulement, cette ambition est quelque peu menacée, du moins pour ce qui est de cette année, du fait des inondations dans le septentrion. Les cultures en champs ont été dévastées et les producteurs ont dû partir de leurs villages. « Une mission d’urgence est descendue sur le terrain avec l’appui de la Banque mondiale et est rentrée récemment. Les statistiques sur les dégâts ne sont pas encore disponibles. Mais détermineront les mesures à prendre », a conclu le point focal.

Par : Sorèle GUEBEDIANG à BESSONG

Source : La Tribune

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