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Afrique de l'Ouest: Maladies du bétail en Afrique de l'Ouest - La stratégie du Rescao pour traquer la mouche tsé-tsé

Le Réseau de surveillance épidémiologique de la chimiorésistance aux trypanocides et aux acaricides en Afrique de l’Ouest (RESCAO) a organisé, le vendredi 22 juin 2012, un atelier-bilan de l’évolution du phénomène. Au cours de la rencontre, il a été mis en place une stratégie d’élimination de la mouche tsé-tsé, vecteur de la maladie.

Le Centre international de recherche-développement sur l’élevage en zone subhumide (CIRDES), à travers sa plateforme qu’est le RESCAO, a réuni pour la quatrième fois selon le Dr Augustin Kanwé, des chercheurs sur la question de la chimiorésistance des trypanosomes chez le bétail en Afrique de l’Ouest.

Ce réseau, né du partenariat scientifique entre le CIRDES et un institut médical de la Belgique, a pour mission de contribuer au renforcement de la capacité des ressources humaines dans le domaine des maladies animales pour une gestion synergique régionale de la problématique de la chimiorésistance.

A ce titre, les points focaux des différents pays membres du Réseau ont fait, ce 22 juin à Bobo-Dioulasso, le bilan des activités de l’année écoulée et dégagé des perspectives en vue de le rendre plus dynamique.

Pour le coordonnateur du RESCAO, le Dr Zakaria Bengali, par ailleurs directeur scientifique du CIRDES, l’instance qu’il dirige est un instrument de veille et de surveillance pour voir comment évolue ce phénomène en Afrique de l’Ouest. Dans la pratique, il est question de faire la localisation des zones de prévalence de la maladie et de la chimiorésistance aux trypanocides et aux acaricides.

« Nous avons déjà une idée des foyers qui sont présents en Côte d’Ivoire, au Mali, au Bénin, au Togo », a affirmé le Dr Bengali. Au Burkina Faso, des villages comme Kotoura et Sokoroni ont été identifiés comme des zones où existent des souches de trypanosomes qui résistent à tous les trypanocides sur le marché.

Le cap est mis sur la recherche de stratégies pour contrôler le phénomène, c’est-à-dire arrêter d’abord l’expansion, et voir ensuite comment faire pour gérer au mieux le problème.

« Nous faisons là une approche intégrée qui prend en compte le traitement avec les médicaments, mais qui englobe aussi la lutte contre les vecteurs », a ajouté le coordonnateur.

Ce dernier a indiqué que le RESCAO travaille en étroite collaboration avec des institutions partenaires en dehors des pays membres. Ceux-ci reçoivent les protocoles détaillés et leur tour, mettent cela en application sous la supervision du Réseau.

En fin de compte, toutes ces données sont centralisées, de façon à permettre de relever ce qui a marché et ce qui ne l’a pas été, et ce qu’il faut faire dans l’un ou l’autre cas.

Source : Sidwaya

Crédits: AK-Project