Malgré les importants programmes de relance agricole que les pays de la Cedeao ont mis en place ces dernières années, et leurs impacts globaux sur les disponibilités agricoles et alimentaires, l’Afrique de l’Ouest, en particulier la zone sahélienne, fait face à une succession de crises alimentaires et nutritionnelles de plus en plus rapprochées dans le temps et d’ampleurs croissantes.
Pour trouver des réponses concrètes à cette lancinante préoccupation, les ministres de l’Agriculture de la Cedeao se sont réunis, hier, à l’hôtel Novotel, pour réfléchir sur deux plans : projet de création d’une réserve alimentaire régionale et des projets de textes réglementaires sur les engrais.
Pour le commissaire chargé de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau, Dr Lapodini Marc Atouga, il est nécessaire qu’il y ait une coordination entre acteurs et partenaires internationaux sur les actions et initiatives dans la région. Il a alors invité les participants à bien appréhender l’importance de la présente réunion centrée sur ces deux dossiers majeurs. « De nos jours, l’ensemble du monde semble être touché par le manque d’aliment en quantité.
Cette situation est liée dans une certaine mesure à l’avènement des biocarburants dans certains pays riches, entrainant la réduction des stocks mondiaux de céréales. Des institutions spécialisées comme la Fao attirent déjà notre attention sur la prochaine volatilité des prix des denrées alimentaires. La situation est donc critique pour l’Afrique », s’est-il inquiété.
Au nom des partenaires au développement, Mme Elena Bravo Faberné, conseillère de l’ambassade d’Espagne, a rappelé l’implication politique tant au niveau national que régional sans laquelle le projet régional de réserve alimentaire ne pourrait progresser. « En ce qui concerne cette initiative, certains partenaires techniques et financiers auront besoin de plus de détails et de plus de temps pour étudier les subtilités de la proposition avant de décider de façon officielle », a-t-elle précisé.
Le ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques, Adjoumani Kobenan, a indiqué que l’agriculture et la sécurité alimentaire doivent revenir au coeur du développement de la région. Il a rappelé l’importance du Programme national pour l’investissement agricole (Pnia) qui, selon lui, est un vecteur d’intégration des économies et des échanges agricoles qui pourrait assurer la sécurité alimentaire.
Par J-S Lia, 28 Septembre 2012
Source : Notre Voie
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