L'ambition de l'Association pour la promotion de l'élevage au Sahel et en savane (Apess) est d'organiser et d'accompagner les exploitations familiales d'éleveurs. Elle veut aussi renforcer les capacités du secteur de l'élevage dans la lutte contre la pauvreté et la sécurité alimentaire.
Au terme de son assemblée générale organisée à Thiès, l’Association pour la promotion de l’élevage au sahel et en savane (Apess) a tenu, hier à Dakar, une table ronde avec ses différents partenaires.
L’objectif de cette rencontre était d’entreprendre, avec l’ensemble des acteurs, une mise en cohérence des programmes en cours d’exécution.
Aujourd’hui que l’organisation s’est dotée d’un document d’orientation stratégique (Dos), l’Apess a jugé nécessaire de rencontrer ses partenaires et les éleveurs eux-mêmes afin d’échanger et réfléchir ensemble sur les perspectives.
Il s’agit, comme l’a souligné le secrétaire général de l’association, le Dr. Ibrahim Aliou, à travers les échanges et les réflexions de mettre en cohérence et en convergence les engagements en relations avec le document d’orientation stratégique.
« A la fin de la journée, nous voulons arriver à identifier, avec les partenaires, les thématiques qui concernent les questions de développement et de transformation de l’élevage », a souligné Ibrahim Aliou.
En somme, il s’agissait de se retrouver pour réfléchir et travailler ensemble autour des questions essentielles concernant la transformation de l’élevage.
La plupart du temps, les discussions avec les partenaires tournent autour des justificatifs et autres documents techniques mais cette fois-ci, les différents acteurs veulent centrer la réflexion sur la transformation de l’élevage. De l’avis du secrétaire générale de l’Apess, certes il y a des choses qui ont été réussies mais il reste encore beaucoup à réussir.
« Les exploitations familiales en milieu éleveurs ont des difficultés par rapport à la couverture de leurs besoins et à la sécurité alimentaire. Dans chaque exploitation, la famille a un projet mais ce qui manque, c’est l’accompagnement nécessaire sur lequel l’Apess compte travailler », affirme le Dr. Ibrahim Aliou.
L’association veut ainsi travailler autour de l’identification et le renforcement des connaissances sur les exploitations familiales, identifier leurs perspectives et apporter l’accompagnement nécessaire en formation de renforcement de capacités.
L’ambition ainsi affichée par l’Apess est de faire en sorte, dans les 4 prochaines années, que les acteurs puissent comprendre qu’il y a des choses qu’on peut faire pour transformer les exploitations familiales en leur apportant l’accompagnement nécessaire dans les projets qu’elles ont défini elles-mêmes sans les dévier de leur trajectoire.
Selon le directeur exécutif de l’Appui au développement rural en Afrique de l’ouest et du centre, Yamar Mbodj, l’élevage joue un rôle important dans la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire.
Et dans cette perspective, poursuit-il, le rôle de l’Apess est de mobiliser les acteurs afin qu’ils puissent donner leur point de vue, qu’ils influencent et participent à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques et les programmes.
Aucun programme de développement ne devrait ainsi s’affranchir des réalités vécues par les éleveurs et le Dos qui a su appréhender ces réalités s’impose comme un référentiel.
Les exploitations familiales reviennent au centre, au cœur même de la démarche et de l’approche de l’Apess. C’est sur elles qu’elle met l’accent et concentre les appuis nécessaires pour la transformation du système de l’élevage.
Par Adama Mbodj
Source : Le Soleil
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