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Afrique de l'Ouest: L'alimentation des animaux au menu d'un atelier de quatre jours à Dakar

Un atelier sur l’alimentation animale en Afrique de l’Ouest et du Centre, s’est ouvert lundi à Dakar, en vue notamment d’aider à un partage d’informations sur les résidus agricoles, les sous-produits agro-industriels et leur utilisation pour le développement de l’élevage.

Intitulé : "Situation et perspectives pour les résidus agricoles et sous-produits agro-industriels", cet atelier doit également aider au lancement d’un réseautage parmi les experts et les institutions intéressés par ce secteur et les aliments pour animaux.

Il est organisé en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’International Livevestock Research Institute (ILRI) et doit permettre la formulation de directives et d’un plan d’action régional pour une meilleure utilisation des aliments pour animaux d’élevage.

Selon un communiqué transmis à l’APS, il a pour objectif de lancer "une initiative régionale en faveur de l’évaluation des disponibilités en résidus agricoles et sous-produits agro-industriels pouvant être utilisés en élevage en Afrique et particulièrement en Afrique de l’Ouest et du Centre".

Il précise que l’initiative, qui sera ainsi lancée, "contribuera à améliorer la formulation des politiques d’élevage et leur mise en oeuvre et favorisera le soutien des investissements en matière d’alimentation du bétail et de la volaille".

Elle permettra aussi de "renforcer durablement les moyens d’existence et la résilience des éleveurs, en contribuant à asseoir la sécurité alimentaire du cheptel".

Selon Abdoulaye Dieng, conseiller technique au ministère de l’Elevage, la rencontre devrait permettre de trouver les voies et moyens de "développer des projets communs". Il a affirmé que la stabulation reste "le problème de fond" dans le cadre de la rationalisation de l’alimentation des animaux en Afrique.

Selon M. Dieng, l’activité de l’élevage demeure encore de type extensif sur le continent, où les pâturages dépendent des aléas climatiques. Il en découle, dit-il, des difficultés d’alimentation du bétail en termes de qualité et de quantité.

Malgré tout, l’Afrique dispose d’alternatives, a indiqué Abdoulaye Dieng, évoquant la nécessité de rationaliser l’alimentation des animaux. Une option qui nécessite, selon lui, la stabulation, une méthode sur laquelle repose aujourd’hui la stratégie des différents pays africains.

Mais cela ne va pas sans la mise en place d’un "dispositif en termes d’habitats", a-t-il estimé, reconnaissant le facteur limitant que constitue le caractère génétique du bétail dont la productivité ne favorise pas la stabulation.

Parlant notamment du cas spécifique du Sénégal, il a indiqué que le pays bénéficie d’un certain nombre d’atouts en matière de sous-produits agricoles, grâce notamment à l’arachide.

Cette culture génère plusieurs produits dérivés utilisés pour la nourriture des animaux, a indiqué M. Dieng, citant également le riz et le coton ainsi que d’autres produits dont les dérivés sont moins connus.

Selon lui, l’objectif est aujourd’hui de trouver des aliments générant moins de gaz à effet de serre. Sur ce plan, il a précisé que le travail vise à "optimiser les pertes".

Source : APS

Crédits: AK-Project