Washington — Les États-Unis prévoient de consacrer 9 milliards de dollars à des activités liées à la nutrition jusqu’en 2014, a indiqué Rajiv Shah, l’administrateur de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).
Les fonds accéléreront les activités visant à réduire de 20 % les retards de croissance chez les enfants d’ici 2018 dans les 19 pays à ressources restreintes soutenus par Feed the Future, l’initiative des États-Unis pour la lutte contre la faim et pour la sécurité alimentaire dans le monde.
« S’assurer qu’un enfant reçoit une alimentation adéquate pendant l’importante fenêtre de 1000 jours, c’est-à-dire de la grossesse au second anniversaire de l’enfant, peut produire des bénéfices qui dureront toute une vie », a indiqué M. Shah lors d’un évènement tenu à Washington le 10 juin dernier et co-organisé par Bread for the World Institute et Concern Worldwide. La nutrition mondiale est une priorité du gouvernement américain qui relie son Initiative de santé mondiale à Feed the Future.
M. Shah a également indiqué que la sous-nutrition était responsable de plus de décès d’enfants annuellement que toute autre cause.
« Pour s’assurer que chaque enfant s’épanouit », la secrétaire d’État à l’époque, Hillary Clinton, et le ministre des Affaires étrangères de l’Irlande, Micheál Martin, ont lancé le partenariat des 1000 Jours en 2010, a indiqué M. Shah. Joe Costello, le ministre irlandais du Commerce et du Développement est également intervenu lors de cet évènement intitulé « Maintien des engagements politiques pour l’amélioration de la nutrition ».
M. Shah a fait l’éloge de Bread for the World Institute et de Concern Worldwide pour leur engagement à éradiquer la faim, à aider à faire figurer la science, la recherche et l’agriculture à l’ordre du jour des pays, en plus de soutenir une approche plus souple pour fournir une aide alimentaire. Toujours selon M. Shah, l’approche annoncée plus tôt cette année par le président Obama inclura des coupons alimentaires dans les régions où les produits alimentaires américains ne peuvent être distribués.
M. Shah a également indiqué que depuis 2011, les États-Unis ont plus que doublé les sommes dépensées pour la recherche agricole et ont lancé des programmes afin que les petits exploitants agricoles puissent accéder aux innovations. En 2012, Feed the Future a aidé 7 millions d’agriculteurs à adopter de meilleures technologies et pratiques de gestion qui leur ont permis de produire de plus grandes récoltes et d’augmenter leurs revenus.
Les dépenses faites par les États-Unis dans le domaine de la nutrition ont mené à l’annonce faite récemment d’une contribution de 750 millions de dollars de fonds privés destinés au même objectif. Des organisations non gouvernementales associées au groupe de coordination américain Interaction a fait cette annonce, a dit M. Shah.
M. Shah a donné un aperçu du second rapport annuel de Feed the Future qui sera divulgué plus tard en juin. Le rapport examinera le système du programme pour la collecte et la dissémination de « données précises et à jour qui mesurent tout, du revenu des ménages à la participation des femmes et à la prévalence des retards de croissance ».
Il a mentionné que l’un des défis les plus importants qui existent encore aujourd’hui est le sous-investissement continu en agriculture de la part de certains pays, surtout « au niveau de l’infrastructure qui relie les agriculteurs à leurs marchés ».
L’évènement faisait suite à la participation de M. Shah le 8 juin à une réunion de haut niveau à Londres, au cours de laquelle il a signé le pacte Nutrition mondiale pour la croissance, ayant parmi ses objectifs d’accéder à 500 millions de femmes enceintes et d’enfants de moins de deux ans d’ici 2020, prévenant ainsi 20 millions de cas de retard de croissance pour la même année, et prévenant également 1,7 million de décès grâce à l’allaitement maternel, les compléments de zinc et plus de traitements de cas de malnutrition sévère.
Lors de cette réunion, M. Shah et Mme Justine Greening, la secrétaire d’État du Royaume-Uni pour le Développement international, ont lancé l’Initiative mondiale des données ouvertes pour l’agriculture et la nutrition afin d’appuyer les partenaires internationaux dans leurs efforts pour rendre les données relatives à l’agriculture et la nutrition disponibles au public.
« En utilisant des partenariats efficaces, la science et la technologie, nous pouvons effectuer des progrès qui étaient simplement inimaginables auparavant, y compris la fin de la pauvreté extrême, de la faim généralisée et de la malnutrition chronique », a indiqué M. Shah.
La nutrition et le développement agricole feront probablement l’objet de discussions lors de la réunion du Groupe des huit économies les plus importantes organisée par le Royaume-Uni les 17 et 18 juin à Enniskillen, en Irlande du Nord.
Par Kathryn Mcconnel
Source :United States Department of State (Washington, DC)
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