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Financement agricole et développement rural
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Tchad: La Banque Mondiale booste l'investissement agricole en vue d'améliorer la production

Washington — Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale vient d’approuver aujourd’hui 17 mai 2012 un financement de 34,2 millions de dollars pour appuyer les communautés rurales et les organisations de producteurs à augmenter la production des filières végétales et animales ciblées dans les zones du projet tout en développant des pratiques de Gestion Durable des Terres et des Eaux dans les écosystèmes vulnérables au climat.

L’agriculture et l’élevage représentent 21% du PIB au Tchad, et sont une importante source d’emplois avec plus de 2,3 millions de personnes soit 80% de la main-d’oeuvre ; environ 4,6 millions de nouveaux demandeurs d’emploi accéderont au marché du travail au cours des 15 prochaines années, dont 3,1 millions de personnes dans les zones rurales, ainsi dans un proche avenir, l’agriculture continuera à jouer un rôle majeur dans la croissance et la stabilité.

Par conséquent, le Projet d’Appui d’Urgence à la Production Agricole au Tchad (PAPAT) va d’une part financer des infrastructures agricoles de base destinées aux communautés locales et renforcer les capacités des communautés et des organisations de producteurs bénéficiaires et, d’autre part leur apporter de investissements productifs dans les domaines de la gestion durable des terres, de la production, la transformation et la commercialisation de produits des filières végétales et animales ciblées. Le projet prévoit enfin d’apporter un appui institutionnel et de renforcer les capacités des services publics tels que les ministères en charges de la mise en oeuvre du Projet, ainsi que leurs services déconcentrés.

Prévu pour durer quatre ans, le PAPAT sera mis en oeuvre et structuré selon un investissement spécifique financé par des ressources IDA d’un montant total de 34,2 millions de dollars dont 25 millions IDA soit 73%, 4.6 millions du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) soit 13,4% et 4,6 million du Fonds pour les pays les moins avancés (FPMA) soit 13,4%.

Le Tchad a connu depuis 2010, une période de sécheresse prolongée ayant abouti à de mauvaises récoltes et à la perte d’une grande partie du bétail. En 2011, le début tardif de la saison des pluies et les niveaux de précipitation largement inférieurs à la normale ont mené à une réduction importante superficie des emblavée, et ont fait baisser la production des céréales de presque 40% et la production des autres cultures vivrières d’environ 28%. Les impacts ont été plus ressentis dans les zones sahéliennes, où la production alimentaire a diminué d’environ 56% pendant la dernière campagne agricole (2011-2012), par rapport à la campagne précédente.

La crise alimentaire, née de cette situation de déficit de production depuis 2010, a conduit la Banque mondiale a transformé cette intervention en une opération d’urgence afin d’appuyer le Gouvernement Tchadien dans ses efforts pour accroitre la production agricole et animale.

En effet, « pour permettre à la Banque mondiale de réagir plus rapidement et plus directement à l’appel d’urgence lancé par l’État, le projet proposé d’appui à la production agricole, financé par l’IDA, a été converti en un Projet d’appui d’urgence à la production agricole. Mais des ajustements ont été effectués afin de réorienter une partie des ressources vers les activités à décaissement rapide présentant le plus grand potentiel d’amélioration de la sécurité alimentaire à court terme, tout en utilisant simultanément l’appui du FEM et du FPMA pour réduire les vulnérabilités futures et assurer la sécurité alimentaire à long terme », a justifié Ousmane Diagana, Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour le Tchad.

Selon Maniével Sène, Spécialiste principal en développement rural et Chargé dudit Projet basé à Yaoundé, « pour atteindre son objectif - l’accroissement de la production végétale et animale et l’amélioration de la productivité - le PAPAT prévoit la mise en place de deux guichets consacrés respectivement aux investissements en faveur des communautés (microprojets) et aux investissements destinés aux organisations de producteurs (sous-projets). Ce dernier guichet sera utilisé pour acheminer les ressources vers deux groupes de bénéficiaires : les organisations de producteurs (50 %) et les groupes de femmes (50 %) ».

Les interventions d’urgence du Projet seront destinées aux petits exploitants agricoles et éleveurs dans les zones les plus sévèrement touchées par la sécheresse, à savoir Guéra, Kanem et Bahr El Ghazel, pendant que les activités à moyen et long terme se concentreront sur les zones à haut potentiel dans lesquelles des augmentations significatives de productivité et de production sont jugées possibles (notamment Moyen Chari, Mandoul, Salamat, Guera, Dar Sila).

Contacts médias :

Au Tchad : Edmond Dingamhoudou, edingamhoudou@worldbank.org (235) 6612 7334

À Washington : Aby Toure, akonate@worldbank.org, (202) 473-8302

Pour vous informer sur les autres programmes d’aide du Groupe de la Banque mondiale au Tchad, veuillez consulter le site www.banquemondiale.org/tchad

Crédits: AK-Project