Somone (Mbour), 17 juin 2014 - Le projet "Innovation pour la formation et l’éducation en agriculture (INNOVATE)’’ travaille à la mise en place de stratégies et outils pour l’intégration du genre dans l’enseignement agricole et nutritionnel, a affirmé mardi Larry Vaughan, directeur général d’USAID/ERA.
‘’INNOVATE collabore avec les secteurs public et privé de l’éducation et les organismes de formation dans les pays en voie de développement pour s’assurer que les professionnels agricoles reçoivent l’éducation et la formation qui répondent à la demande du marché’’, a expliqué M. Vaughan.
Larry Vaughan s’exprimait à Somone (Mbour, ouest), dans le cadre d’un symposium sur les stratégies et outils pour l’intégration du genre dans l’enseignement agricole et nutritionnel (17-18 juin), organisé à l’initiative de l’USAID/ERA (Education et formation en agriculture).
L’engagement du gouvernement des Etats-Unis à la réforme de l’éducation agricole est indiqué par le niveau de financement additionnel, jusqu’à 60 millions de dollars américains pouvant être octroyés au programme.
INNOVATE vise à aider les écoles dans les pays en développement, à améliorer leurs programmes, renforcer leurs capacité administratives et construire leurs infrastructures.
‘’Nous aiderons ces institutions à rendre leurs curricula plus adaptés à la réalité, pertinents et compréhensifs, aider les ingénieurs agricoles et autres chercheurs à intégrer la dimension genre de leurs activités, afin d’équiper la nouvelle génération de leaders en production agricole locale’’, a promis Larry Vaughan.
Pour sa part, Batamaka Somé du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Programme alimentaire mondial (PAM), a estimé qu’un grand nombre d’acteurs ‘’invisibles’’ sont derrière les barrières.
‘’Inconsciemment ou non, on a tendance à penser principalement aux hommes quand il s’agit d’agriculture. Cette approche erronée affecte la manière dont on conçoit les programmes d’études et leur efficacité sur le terrain et influence négativement le rendement des agents de vulgarisation en termes d’inclusion des femmes et de la considération de leurs besoins spécifiques. Il ne s’agit pas d’intégrer un chapitre sur le programme dans les curricula’’, a insisté M. Somé.
Il traitait du thème ‘’Intégration du genre dans le curricula de l’agriculture et de la nutrition.
Siranding Touty Sané, présidente de l’association ‘’Diamalaguène’’, une structure de femmes transformatrices de céréales, de fruits et légumes basée à Ziguinchor (sud), exhorte à aller vers le renforcement des capacités de ces dernières, la validation des acquis et la certification des produits.
‘’Notre problème majeur par rapport à la transformation reste l’accès difficile à la matière première, l’emballage, le stockage, l’accès aux marché international, une absence de matériel agricole, entre autres’’, a de son côté déclaré Fatoumata Atchikiti, du GIE ‘’Jiribalut’’.
Au cours de la première journée de ce symposium, des participants ont relevé ‘’une féminisation accrue’’ de l’activité agricole.
Pour en savoir plus sur le projet innovATE "Innovation for Agricultural Training and Education
Source : APS
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