Logo Hub Rural
Accueil > Actualités

Salon de l’agriculture: une vitrine pour les produits de certains pays africains

Comme chaque année, des pays africains sont présents au Salon international de l’agriculture de Paris qui se tient jusqu’au 4 mars. Chacun essayant de présenter ces productions les plus emblématiques. Les couleurs de chaque pays sont incarnées à la fois par le secteur public et le secteur privé. Le cas de la Tunisie, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal.

Présentation des produits sénégalais, aussi bien de consommation intérieure comme le fonio, le mil, le sorgho et le riz, que des produits dont une grande partie est exportée, comme l’arachide. Cette culture est aussi une façon de vivre au Sénégal.

L’Institut sénégalais de recherches agricoles veille à assurer la continuité d’une bonne production, selon El Hadji Traoré, directeur scientifique à l’Institut. « Au Sénégal on dit que quand l’arachide va, tout va bien. Ces dernières années, il y a eu beaucoup de problèmes liés au changement climatique. Donc nous, nous devons travailler pour trouver des variétés d’arachides adaptées aux conditions agro-écologiques, c’est-à-dire qui puissent boucler le cycle quelle que soit la pluviométrie. Ainsi nous avons mis en place des variétés de cycle extra-court – 75 à 80 jours –, des variétés de cycle moyen – 90 à 100 jours – et des variétés de cycle long – jusqu’à 120 jours –. L’arachide, c’est une plante au Sénégal où tout est utilisé. »

Le marché de l’arachide est aujourd’hui libre au Sénégal, mais chaque année, l’Etat et les opérateurs du secteur fixent un prix minimum et lorsque les cours mondiaux sont très bas, l’Etat sénégalais subventionne la filière, pour que les producteurs ne puissent pas vendre à perte.

Sortir d’un marché confidentiel pour les produits transformés en Côte d’Ivoire

Sur le stand de la Côte d’Ivoire, on tombe sur une vitrine bien exposée, celle de la Coopérative de la boutique paysanne. C’est un espace de promotion, de vulgarisation, de conseil et de distribution des produits agricoles issus de la transformation locale.

Des produits qui visent un marché international, selon Flore Kouassi Lago, présidente du Conseil d’administration de cette coopérative. « Nous nous sommes mis en coopérative pour attaquer les marchés internationaux. Après, il faut assurer l’approvisionnement. Seul, vous n’y arrivez pas, mais quand vous êtes 2, 3 transformateurs du même produit, vous êtes capables de faire un container. C’est le principe de la boutique paysanne. D’où notre présence à Paris en fait et puis, vous voyez, la clientèle, ce ne sont pas que des noirs, ce sont des blancs, ce sont des Européens, tout le monde apprécie ces produits locaux quoi. »

Etendre le marché de l’huile d’olive tunisienne vers le Sud

Du côté de la Tunisie, Raouf Megdiche, PDG d’Oliviette, qui produit de l’huile d’olive dans le nord-ouest du pays, est pour la première fois au Salon de l’agriculture de Paris. « On a la variété Chetoui, elle a eu la médaille d’or au Japon, en Grèce, en Italie, en Angleterre, à New York et à Los Angeles. Nous espérons [en avoir une aussi] en France. J’ai constaté que les Français aiment bien l’huile d’olive. Ils sont sévères pour la qualité. Ils ont visité notre stand et ils ont goûté. [Leurs commentaires,] c’est amer, c’est la couleur verte. Ils ont aimé ma propre huile. C’est un honneur pour moi. »

Raouf Megdiche est là pour séduire les consommateurs français, mais depuis peu, il prospecte aussi le marché d’Afrique subsaharienne.

Source : http://www.rfi.fr/

Mots clés

Crédits: AK-Project