Dans un article du quotidien Le Monde, Bernard Caron, directeur de l’antenne nigériane de l’Institut français de recherche en Afrique, estime que c’est « l’absence d’un droit foncier formel qui donne lieu à des conflits où des lois différentes (droit islamique, droit fédéral) limitent les possibilités de résolution ».
Les responsables politiques locaux sont également accusés d’entretenir les hostilités avec le système des « certificats d’indigénéité » fondés sur le droit du sang.
« Le moteur de tout cela est la corruption, tant pour se faire élire que, une fois élu, pour détourner à son profit personnel l’argent de la rente pétrolière », estime Bernard Caron. « C’est quand ce système politique ne fonctionne plus que se manifeste l’attrait du religieux dans ses versions les plus extrémistes ».
Source : Le Monde, 10/03/10, « Nigeria : les massacres du week-end ont fait 109 morts, selon la police »