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Impact of climate change on rural poverty and food security
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Les pays du Sahel se doivent de former une forte "coalition" pour la transformation de leur agriculture (responsable BM)

Dakar, 01 nov. 2013 (MAP) - Les pays de la sous-région du Sahel se doivent de former une forte "coalition" à même de leur permettre de relancer l’irrigation pour pouvoir transformer leur agriculture et lutter efficacement contre la pauvreté, a souligné jeudi à Dakar, le vice-président de la Banque Mondiale (BM) pour l’Afrique, Makhtar Diop.

Ce responsable qui s’exprimait à l’occasion d’un forum organisé par cette institution financière internationale autour de l’agriculture et l’irrigation au Sahel, a fait part de la détermination de la Banque Mondiale à œuvrer, aux côtés des gouvernements, pour la mise en place de cette coalition, qui aura pour seul objectif de "créer les conditions de résilience et de prospérité dans la sous-région". Cette coalition est impérative si nous voulons contribuer de manière substantielle à éliminer la pauvreté au Sahel, en renforçant la place de l’irrigation dans l’agriculture , a-t-il dit, relevant que cette démarche ne pourra que contribuer à une amélioration durable des conditions de vie des populations de la sous-région. Et de poursuivre que cette coalition, c’est d’abord amener ce débat au niveau international dans des foras, tels que les discussions autour du changement climatique , déplorant, toutefois, le fait qu’on parle beaucoup moins de la sécheresse, alors même que qu’il s’agit d’une conséquence immédiate des changements climatiques qui affectent les plus pauvres du Continent au moment où, on accorde un grand intérêt à l’émission de gaz carbonique ou encore, à la protection de la biodiversité.

Sur un autre volet, M. Diop, a relevé que malgré les conditions rudes et dures dans le Sahel, cette sous-région offre de réelles opportunités car, traversée par de grands fleuves comme le Sénégal et le Niger, et dotée d’un climat sec qui donne des avantages comparatifs pour bon nombre de productions.

Le Sahel ne compte aujourd’hui que 400 000 ha irrigués, l’objectif à travers cette coalition qui sera accompagnée par la Banque Mondiale est de faire passer ce nombre à un million d’ici 2020 , a-t-il précisé, n’excluant pas la possibilité de doubler d’ici 5 ans, la superficie actuelle pour arriver à 800 000 ha. A ses yeux, cela demeure accessible si on arrive, d’une part, à élaborer de bons projets par les pays qui n’attendent que des financements, et d’autre part par la mise en œuvre dans plusieurs pays du Sahel de conditions favorables au décollage de petites irrigations individuelles peu consommatrices d’eau.

Il a, à ce propos, invité les pays de la région à mettre en place des politiques solides et d’œuvrer pour asseoir les bases d’un environnement propice à travers, la mobilisation des ressources financières nécessaires pour que ce projet puisse aboutir.

Il est aujourd’hui indiscutable que les pays africains ont connu les taux de croissance les plus forts au niveau mondiale. Un tiers des pays de notre Continent connaisse un taux de croissance de 6 pc et plus. Mais force est de constater que cette croissance n’est pas accompagnée d’une réduction des inégalités au sein de nos pays et n’a pas servi à réduire la pauvreté à un rythme satisfaisant, a-t-il rappelé. Et de poursuivre que l’explication réside en partie dans la configuration de l’agriculture qui produit 45 pc du PIB et même 80 pc dans certains pays, mais qui demeure dépendante largement de la pluviométrie dans la sous région.

Les travaux de ce forum d’une journée, organisé en partenariat avec le Comité Inter- Etats de Lutte Contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), seront ponctués par l’adoption d’un document final baptisé "Déclaration de Dakar".(MAP) LS---BI OE

Source : MENARA

Crédits: AK-Project