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« La lutte contre le réchauffement n’est pas une punition » (entretien avec Jean-Charles Hourcade, économiste au CIRED)

Le Giec a publié hier le 3e volet de son rapport, consacré cette fois à l’atténuation du réchauffement climatique. Jean-Charles Hourcade, économiste au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement, fait le point sur la nécessaire transition économique à laquelle le monde doit désormais s’atteler.

Après la publication des rapports des groupes I et II, consacrés respectivement aux bases physiques de l’évolution du climat et à l’adaptation et la vulnérabilité face aux évolutions climatiques, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) publie aujourd’hui le rapport du groupe III. Quel est son rôle ?

Jean-Charles Hourcade : Ce groupe est centré sur les mesures dites d’atténuation, c’est-à-dire de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Son travail consiste en l’évaluation des enjeux économiques associés, essentiellement l’impact sur la croissance. Et ce en tenant compte des marges de manœuvres technologiques et des aspects éthiques comme la solidarité ou l’équité entre les pays selon leur niveau de développement, mais aussi entre les générations. De fait, il est essentiel de mener une réflexion sur la ventilation du coût de la nécessaire transition énergétique. Par ailleurs, il est important de noter que l’objectif du groupe n’est ni de prédire ni de prescrire, mais de permettre une meilleure compréhension des mécanismes en jeu. Le futur énergétique dépend en effet des choix que font les sociétés : sortir ou pas du nucléaire, mettre en place ou pas une taxe carbone, lutter contre l’étalement urbain, etc. Notre mandat n’est ni de prévoir ce qu’elles feront ni de leur conseiller ce qu’elles doivent faire.

Ce nouveau rapport fait suite à trois autres, publiés en 1995, 2001 et 2007, qu’apporte-t-il de nouveau ?

J.-C. H. : En matière économique, on ne peut pas...

Lire la suite de l’entretien sur le site du CNRS

Source : CNRS, 14.04.2014, par Mathieu Grousson

Crédits: AK-Project