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L'agriculture peu présente parmi les investissements africains en Afrique

Le moment d'investir en Afrique, c'est maintenant". Tel est le message de la Banque africaine de développement (BAD) dans son rapport "Africa to Africa Investment, A first look".

Comme l’indique le titre, c’est le premier rapport de la Banque à traiter des investissement inter-africains, tous secteurs confondus. Pourquoi maintenant ? Car les investissements directs étrangers (IDE) du monde entier baissent et le paysage international est incertain.

Des IDE vers l’Afrique en baisse de 3%

Ainsi, en 2016, les IDE au niveau mondial ont baissé de quelque 2%, à $ 1,75 trillion, souligne les auteurs du rapport. Les IDE vers l’Afrique ont baissé un peu plus, de l’ordre de 3% à $ 59 milliards, la part de l’Afrique dans les IDE mondiaux glissant de 3,5% en 2015 à 3,4% en 2016.

Si le nombre de projets d’investisseurs étrangers en Afrique a chuté de 16%, le volume d’investissement en capital a fait un bond de 40%, à $ 92,3 milliards. En nombre de projets en Afrique, l’Afrique du Sud et le Maroc demeurent parmi les pays clefs, le Maroc a lui seul ayant annoncé des investissements de $ 8 milliards en Afrique entre 2015 et 2016.

Le BTP, non l’agriculture, le grand chouchou

L’agriculture est le grand absent de ce premier rapport assez court de la BAD (40 pages). Absent car ce secteur d’activité -pourtant omniprésent actuellement dans les préoccupations et projets de la BAD- est à peine mentionné par ses auteurs, que ce soit dans les opportunités d’investissement ou dans les secteurs de prédilection pour les investisseurs. C’est le BTP qui est le grand chouchou des investisseurs en capital en Afrique, avec $ 37 milliards investis en 2016 sur le total des $ 92,3 milliards mentionnés précédemment. Le BTP et le secteur manufacturier représentent à eux deux 62% du capital total investi en Afrique. Et sur les 10 secteurs principaux investis, seuls le BTP, le recyclage, la logistique et le transport et la distribution ont progressé en termes d’investissements entre 2015 et 2016.

Sur ces $ 92,3 milliards, $ 9 milliards sont allés à 135 projets en Afrique de l’Ouest. L’Egypte, a lui seul, a capté $ 40 milliards, le Nigeria étant en 7ème position des destinations avec $ 6,2 milliards captés. En termes d’IDE, l’Afrique du Sud est en premier, avec 17% du total, le Nigeria captant 8%, la Côte d’Ivoire 6%, le Ghana 4%, parmi les principaux. Sur les 10 premiers pays destinataires, seuls quatre dont la Côte d’Ivoire (+33 projets, soit un quart de plus qu’en 2015), s’agissant de l’Afrique de l’Ouest, ont enregistré plus de projets en 2016 qu’en 2015.

Sur les 8 groupes africains sur lesquels la BAD a zoomé dans son rapport comme étant parmi les leaders continentaux de l’investissement en Afrique, un seul est impliqué dans l’agro-industrie, le groupe mauricien CIEL qui oeuvre, entre autres, dans le sucre et les textiles, surtout dans l’Océan indien et l’Afrique australe. Les autres groupes étudiés dans le rapport sont Attijariwafa Bank, Dangote Cement, Ecobank, Ethiopian Airlines, Nation media, KCB, Standard Bank.

Télécharger le rapport

Source : Commodafrica.com

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Crédits: AK-Project