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Infrastructures : L’Afrique a besoin de 180 milliards de FCfa pour promouvoir des projets régionaux

180 milliards de francs Cfa sont nécessaire pour mettre en œuvre des projets régionaux de base sur le continent d’ici 2014. Selon le dernier Bulletin d’information du Nepad qui rapporte l’information, le partenariat public-privé s’avère nécessaire pour stimuler les affaires sur le continent.

Si les gouvernements africains investissaient suffisamment dans le continent, celui-ci connaîtrait une croissance économique sans précédent. D’après le chef de la Division Nepad à la Banque Africaine de Développement (Bad), un montant estimatif de 180 milliards de francs Cfa (environ 360 millions de dollars américains) serait nécessaire pour mettre en œuvre des projets régionaux de base sur le continent d’ici 2014. Les propos de Ralph Olaye qui s’exprimait lors d’une récente conférence à Johannesburg sur les infrastructures, sont repris par le Bulletin d’information du Nepad dans son édition du mois d’août 2012.

Selon les projections, le Programme de développement des infrastructures en Afrique (Pdia) espère développer un réseau de 37.200 km d’autoroutes, de 30.200 km de voies ferrées et de 16.500 km de lignes électriques interconnectées d’ici 2040. Ce programme envisage aussi d’ajouter 54.150 Mégawatts d’énergie hydroélectrique et une capacité portuaire supplémentaire de 1,3 milliards de tonnes. L’impact sur l’Afrique serait énorme et aiderait à déverrouiller son véritable potentiel dans des domaines comme le commerce, l’agriculture et les Technologies de l’information et de la communication (Tic).

En effet, les infrastructures restent un obstacle majeur à la modernisation des pays africains et à la stimulation des affaires sur le continent. C’est à cette fin que l’Union Africaine (Ua) a donné son appui au Pdia, destiné à répondre au déficit, lors du sommet des chefs d’État à Addis-Abeba en 2012. Le Pdia est une initiative conjointe de l’Ua, de l’Agence du Nepad et de la Bad conçue pour s’attaquer au problème. Il a pour but principal d’accélérer l’exécution des projets régionaux et continentaux en matière de transport, d’énergie, de voies d’eau transfrontalières et de Tic. « Avec le soutien du secteur privé, il est prévu que le Pdia jouera un rôle capital dans la résolution des problèmes du continent au niveau des infrastructures », a dit M. Adama Deen, responsable des programmes et projets d’infrastructures de l’Agence du Nepad. Si une grande part de responsabilité dans la fourniture d’infrastructures revient aux gouvernements, l’assentiment des entreprises privées est essentiel car seules les entreprises ont la puissance financière pour transformer en réalité les rêves du secteur public, a dit M. Deen.

L’un des domaines que l’Afrique pourrait faire avancer très rapidement est celui du secteur des Tic, a souligné Lynette Chen, Directrice générale de la Fondation pour la promotion des Affaires du Nepad, un partenaire (du secteur privé) de l’Agence du Nepad basée à Johannesburg. Par ailleurs, elle a précisé que le secteur agricole qui fournit de l’emploi à la majorité des Africains, a tout à gagner d’une amélioration des infrastructures. Ce secteur, poursuit-elle, dépend fortement des routes, des ports et des chemins de fer pour une production et une distribution alimentaires adéquates. Rappelant les statistiques, elle soutient que seuls 30% des agriculteurs ruraux africains avaient accès aux routes.

A. DIOUF

Source : LeSoleil.sn

Crédits: AK-Project