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Gabon: Ali Bongo visite un projet controversé d'hévéa

Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, s’est rendu à Oyem, capitale provinciale du Woleu-Ntem au nord du Gabon pour soutenir un projet de plantation de 28 000 hectares d’hévéa très critiqué par des ONG, a-t-on appris auprès de la presse présidentielle.

Dans la capitale du Woleu-Ntem, le numéro un gabonais va notamment s’imprégner de l’évolution du projet, une de ses promesses aux populations de cette région.

Le projet est exécuté et en partie financé par le groupe singapourien Olam, actionnaire majoritaire à côté de l’Etat gabonais.

Olam a déjà aménagé 5 hectares de pépinière. Mais le projet est au centre d’une vive controverse. Des ONG accusent l’opérateur économique de vouloir détruire 28 000 hectares de forêt tropicale pour une monoculture.

L’ONG environnementale Brain forest dirigée par Marc Ona Essangui, prix Goldman 2009 est le chef de file de cette contestation.

« La culture d’hévéa doit détruire 28 000 km de forêt. C’est excessif, c’est inadmissible », a soutenu Marc Ona Essangui lors d’un débat télévisé organisé par la télévision privée Télé Africa, un média proche du pouvoir. « Les pesticides utilisés vont appauvrir les sols », a-t-il argumenté.

« Le projet va exproprier les paysans de leurs terres et tuer les cultures vivrières », a pour sa part argumenté, lors du même débat, le député de la localité, Bertrand Djibi Abeghe.

Elu du parti au pouvoir, le député soutient que ce projet n’est pas bon pour sa circonscription. Un autre élu de la localité soutient le projet qui permettra, selon lui de créer des emplois et des richesses dans la localité.

Olama A annoncé que la plantation générera 7 000 emplois pendant la phase de planting et 3000 emplois en permanence. Le groupe a également promis construire des centres de santé et des écoles au profit des populations et de ses ouvriers. Une usine de traitement du caoutchouc produit sera également construite.

La province abrite déjà plusieurs hectares d’hévéa exploités par le groupe industriel belge, SIAT Gabon. Des paysans de la localité disposent également des plantations privées qui produisent du caoutchouc vendu à SIAT Gabon.

Source : Africa Info

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Crédits: AK-Project