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Forum panafricain sur l’agri business, du 26 au 29 octobre 2014, Kinshasa

Kinshasa accueillera, du 26 au 29 octobre prochain, le Forum panafricain sur l’agri business. La nouvelle a été annoncée hier jeudi 07 août par le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Jean-Chrysostome Vahamwiti Mukesyayira.

Le ministre s’exprimait dans le cadre de la journée portes ouvertes, Fikin 2014, consacrée à l’Agriculture et au développement rural, et dont le thème général était « Relance agricole et parcs agro industriels ».

Pour exposer l’attractivité agricole de la RDC, le Gouvernement multiplie des forums à l’endroit des investisseurs. Après le business meeting sur le Plan national d’investissement agricole (PNIA) en 2013, Kinshasa va accueillir en octobre prochain le forum panafricain sur l’agri business. Un rendez-vous que le ministre Vahamwiti a souhaité voir les partenaires financiers de la RDC inscrire dans leurs agendas. Car, explique le patron de l’Agriculture, 90 % des financements du PNIA devront provenir du secteur privé. « De la combinaison secteur public-privé jaillira le décollage agricole rd-congolais », soutient Jean-Chrysostome Vahamwiti.

Dans une salle pleine à 90%, la même qui avait refusé du monde l’année dernière, le ministre Vahamwiti a présenté l’état de lieux du secteur agricole. Il a expliqué que la production vivrière congolaise s’accroît annuellement de tout au plus 2.6%, contre une demande progressant au rythme annuel de plus de 3%.

Selon les études récentes, la production vivrière totale du pays atteignait 19.000.000 tonnes en 2009 pour un besoin total de 25.000.000 tonnes, soit 76% des besoins. Cela signifie, commente le patron de l’agriculture congolaise, que « la production vivrière arrive à peine à nourrir les populations rurales, lesquelles représentent environ 80% de la population et le milieu urbain de plus en plus dépendant des importations agroalimentaires ».

Le rapport du service national des statistiques agricoles fait remarquer que la RDC est déficitaire dans toutes les cultures vivrières de premier rang : maïs, manioc, riz, haricot, arachide, banane plantain.
La production des cultures industrielles ne se porte pas mieux non plus. Comme l’atteste le rapport annuel de la Banque centrale du Congo, 2012. Le ministre Vahamwiti explique que la production des cultures industrielle a disparu et que ces plantations ont été abandonnées. La faible production de ces cultures condamne la RDC à des importations massives de farine de blé, du maïs, du riz, du sucre, du poulet, poisson…

En 2008 par exemple, la RDC importait 10.566 tonnes d’abat porcin, il est passé à 26.44 tonnes en 2013. De 142.387 tonnes de poisson salé importé en 2008, le pays est passé à 186.621 tonnes en 2013. Selon le conseiller principal du Premier ministre au collège Agriculture et développement rural, le Pr John Ulimwengu, la RDC a importé l’année dernière pour une valeur de 1.5 milliard de dollars.
« Les statistiques d’importation nous montrent que nous devons agir car la production est trop faible. Nous avons un potentiel énorme, il nous faut investir pour inverser ce cycle d’importation », a exhorté le ministre Vahamwiti.

Le potentiel agricole de la RDC est effectivement énorme : plus ou moins 80 millions d’hectares de terre arable dont 10% à peine sont exploités. Le pays a des potentialités réelles de développement de plusieurs cultures vivrières : maïs, manioc, riz, haricot, pomme de terre, … et des cultures d’exportation générateurs de revenus importants : palmier à huile, du café, du cacao, du thé, de l’hévéa, canne à sucre et du quinquina.

Cependant explique le ministre de l’Agriculture, le pays bute aussi à pas mal de contraintes. Notamment la faiblesse des politiques économiques mises en œuvre par les différents Gouvernements, la faiblesse des budgets alloués à l’agriculture : moins de 3% du budget national, la dégradation des infrastructures économiques et autres tracasseries diverses.

Selon le ministre de l’Agriculture, les budgets alloués au secteur agricole n’ont pas pas franchi le cap des 5% du budget global. Les décaissements opérés en direction du secteur agricole n’ont pas connu une allure régulière : un taux de 87% en 2008 et une chute de 29% en 2013.

Le ministre a épinglé aussi des contraintes endogènes au nombre desquelles l’accès illimité au marchés, la faiblesse des services agricoles de base (recherche, formation, encadrement, micro crédit) avec comme conséquence, la faible productivité du secteur agricole. Il a nommé également la faible capacité technique et organisationnelle des organisations des producteurs et l’insécurité foncière.
Les parcs agro-industriels sont une stratégie pour répondre à tous ces problèmes, a expliqué le Pr John Ulimwengu. Car, ils sont un carrefour des services pour appuyer la production, la transformation des productions agricoles. Mais ce faisant, le Gouvernement n’a pas oublié l’agriculture familiale, insiste le ministre Vahamwiti.

L’option du Gouvernement justement est de soutenir l’agriculture familiale et commerciale, a-t-il assuré. LR group et Kitoko Food ont aussi été associées à cette journée portes ouvertes sur l’Agriculture. L’assistance a apprécié leur apport dans l’agri business. DK et AL

Crédits: AK-Project