Les habitants du village de Memni, dans la sous-préfecture d’Alépé en Côte d’Ivoire, dénoncent « l’attribution de leurs terres par les autorités locales » à des tiers.
Ils en appelle au chef de l’Etat pour la résolution de ce conflit, à travers une marche pacifique de protestation et une opération ville morte organisée mi-décembre 2014.
Depuis 1973, l’Etat a attribué, suite au processus de déclassement de forêt, des parcelles de terres aux populations locales relativement à leurs différents besoins.
« Depuis trois ans le Chef du village nous a dit que "des gens vont faire des travaux dans vos champs, si vous les voyez, laissez-les faire’". Ils ont commencé par y installer des bornes et détruire nos plantations. C’est ainsi que nous nous sommes mobilisés pour rencontrer le Chef pour en parler. Après s’être absenté plusieurs fois et m’avoir menacé, il a fini par céder en nous demandant de nous calmer et que les gens n’allaient pas nous prendre nos terres » explique l’un des leaders du Comité de protestation.
Le préfet « nous a fait croire que nos terres ne sont plus les nôtres, car nous n’avons pas de lettre d’attribution et que nos terres appartiennent à de nouveaux propriétaires, qui ont reçu de lettres d’attribution. Comme solution elle nous a proposé de payer 100 000 FCFA/hectare (...) » a-t-il ajouté.
Lien : Ivoire-Presse, 16/12/14, Conflit foncier dans les forêts de Memni : la population dit non aux autorités locales
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