Congo-Kinshasa : PAM - 58% des ménages ruraux affectés par l’insécurité (...)

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Congo-Kinshasa: PAM - 58% des ménages ruraux affectés par l'insécurité alimentaire en RDC

Plusieurs territoires affichent des taux de malnutrition aiguë globale au-dessus de 10%.

Il ressort d’une étude menée en RDC par le programme alimentaire que 58% des ménages ruraux représentant vingt-huit millions de personnes sont affectés par l’insécurité alimentaire. L’étude menée pendant deux ans auprès de 25 000 ménages ruraux dans toutes les provinces du pays à l’exception de Kinshasa révèle en outre que près de 50% de la population rurale du pays a une consommation alimentaire inadéquate, c’est-à-dire pauvre et limitée. Beaucoup de territoires affichent des taux de malnutrition aiguë globale, au-dessus de 10%.

Dans l’accomplissement de ladite étude, le Progamme alimentaire mondial (PAM) a travaillé en partenariat avec le gouvernement, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires. Le résultat devrait permettre d’élaborer des stratégies pour répondre aux besoins des personnes affectées.

Au mois de février 2012, le PAM et la FAO ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation alimentaire en RDC. La chargée des programmes de la représentation du PAM en RDC, Laurenne Leoubiet, avait indiqué que la situation alimentaire y reste précaire et n’a pas connu d’amélioration majeure au cours de ces dernières années. Elle s’appuyait sur le rapport relatif à la faim dans le monde publié par IFPRI en octobre 2011, qui classait la RDC parmi les quatre pays du monde où la situation alimentaire est jugée « extrêmement alarmante ». Elle avait précisé, à ce propos, que l’indice global de la faim a progressé de 63% pour la RDC.

Pour le PAM, la situation alimentaire précaire du pays est liée à l’impact négatif des conflits et à l’instabilité politique, deux phénomènes plus visibles dans la partie orientale. L’ouest de la RDC, moins soumis aux problèmes d’insécurité et de violence, n’en reste pas moins très touché par l’insécurité alimentaire à cause de l’enclavement de certaines provinces, de la faible production agricole, du faible accès à l’eau et aux services de santé et de la hausse générale des prix des produits alimentaires, tant sur le plan mondial que national.

Dans son analyse, Laurenne Leoubiet a également fait allusion au rapport sur le développement humain des Nations unies qui avait classé la RDC au dernier rang en 2011 sur cent quatre-vingt-sept pays classés dans le monde. AUTHOR : Jeannot Kayuba

Source : Les Dépêches de Brazzaville