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Cameroun: Les prix de la pomme de terre s'envolent

« Les prix des pommes de terre ont augmenté depuis le mois de novembre dernier. Le tas de 200 F n’existe plus », explique Honoré B. à un client visiblement surpris. « Je savais que les prix étaient en hausse. Mais pas à ce point. Je me suis procuré le seau à 1 200 F en décembre dernier », explique Albert J., étudiant. La scène se déroule au marché du Mfoundi, vendredi dernier à Yaoundé. Ici, les prix des pommes de terre ont connu une augmentation vertigineuse.

Cette légumineuse produite en grande quantité dans les régions du Nord-Ouest et de l’Ouest se vendait jadis à 200 F. Il coûte à présent 500 F, voire plus. Les seaux de 5 l et de 10 l se vendent entre 1 500 F et 2 500 F, contre 1 000 F et 2 000 F au mois de novembre dernier. Le sac de pomme de terre de 120 kg est passé de 24 000 et 25 000 F à 32 000 et 34 000 F selon la qualité et la grosseur.

Cette cherté s’expliquerait, selon Honoré B., grossiste, par le coût élevé du transport de la zone de production pour la ville de Yaoundé. Les grossistes avouent dépenser énormément pour se procurer la marchandise. La saison sèche aussi ne favorise pas la production maximale de la denrée. « Les cultivateurs ont des difficultés pour entretenir leurs plantations. A cause de la rareté de l’eau pour arroser les champs. Les plantes sont aussi vulnérables aux maladies et aux insectes qui nuisent à la production. Les mois d’avril, mai et juin, sont la période de production maximale, car il y a abondance des pluies », explique honoré B.

Du coup, les habitudes alimentaires ont changé dans certains ménages à cause de cette hausse de prix. « J’achète les pommes de terre occasionnellement à présent lorsque mes moyens me le permettent. Depuis le mois de décembre, j’en achète en petites quantités pour mes enfants qui en raffolent », explique Jeanne P. mère au foyer.

Pour Aline K. styliste, rien n’a changé par contre. « Les pommes de terre font partie intégrale de mon menu. J’en consomme au moins une fois en semaine », confie la jeune dame. Les commerçants, pour leur part, connaissent une baisse d’activité depuis le mois de janvier. « Avant, il me fallait juste deux jours pour écouler un sac de 120 kg. A présent, j’écoule ma marchandise en une semaine. Les bénéfices, quant à eux, ont baissé de près de 15% », confie Léthicia N., commerçante.

Par Assiatou Ngapout

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