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Impact of climate change on rural poverty and food security
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Briser le cycle de la pauvreté – le pouvoir des subventions monétaires

NEW YORK, 15 juillet 2014 (IRIN) - Pour une famille vivant dans la pauvreté, une injection mensuelle de 12 dollars US seulement peut s’avérer déterminante quant à la bonne alimentation et la scolarisation d’un enfant. Avec l’impact considérable qu’ont désormais les programmes de transferts monétaires sur la vie des personnes démunies à travers la planète, le débat porte moins sur leur légitimité que sur la manière dont ils doivent être conduits.

Distribuer de l’argent aux personnes dans le besoin, plutôt que de la nourriture ou autres denrées de secours, est un phénomène relativement récent apparu dans les années 1990 dans plusieurs pays d’Amérique latine, notamment le Brésil et le Mexique. En 1998, l’Afrique du Sud en a lancé sa propre adaptation : l’allocation pour enfant à charge. Le franc succès de ces programmes pousse de nombreux pays d’Afrique et d’Asie à suivre l’exemple.

L’approche consistant à verser de l’argent aux personnes qui en ont désespérément besoin s’avère plus efficace, et s’accompagne d’effets plus durables, que celles se contentant de pallier les besoins les plus urgents des plus démunis. Selon Michelle Adato, qui étudie l’impact des transferts monétaires depuis de nombreuses années, l’idée reçue selon laquelle les versements monétaires seraient coûteux et non viables a été « très largement discréditée. Les subventions monétaires sont désormais perçues comme faisant partie d’une stratégie globale de développement, et non comme un simple filet de sécurité ». Par leur impact sur le capital humain, ces subventions contribuent au développement durable.

« Lorsque les enfants ratent cette chance de zéro à deux ans pour ce qui est de leur état nutritionnel, qu’ils sont scolarisés tardivement ou qu’ils abandonnent l’école de façon prématurée, les effets cumulatifs ont des conséquences à long terme sur leur bien-être économique à l’âge adulte », a dit Mme Adato, en ajoutant que ses recherches avaient établi une corrélation directe entre le manque d’investissement de capitaux pour les enfants à un stade précoce et les cycles ininterrompus de pauvreté intergénérationnelle. « C’est la meilleure justification qui soit pour les programmes de transferts monétaires, au-delà même de la question des droits humains fondamentaux ».

Carolyn Heinrich, professeure d’économie et d’affaires publiques à l’université du Texas, ajoute : « Je ne peux pas dire que nous ayons entendu de contrearguments. Nous avons pratiqué le ruissellement pendant longtemps avant de nous lancer dans les transferts monétaires et nous n’avons jamais connu le genre d’impact que nous observons avec ces derniers ». Parmi ces impacts figurent une amélioration de l’état nutritionnel et de santé, une hausse de la fréquentation scolaire et un recul des comportements sexuels à risque.

Au total, 20 pays d’Afrique ont des programmes de protection sociale de ce type, et tant le nombre que la portée de ces derniers ne cessent de croître. Des pays comme le Kenya, la Zambie, le Lesotho, la Mauritanie, le Malawi, le Mali, le Niger, le Zimbabwe et le Sénégal développent tous leur programme. En Afrique du Sud, la cible de l’allocation pour enfant à charge a été étendue aux jeunes de 17 ans, pour toucher 11 millions d’enfants aujourd’hui.

Le Transfer Project, une étude portant sur l’impact des subventions dans nombre de ces pays africains et conduite sous la houlette d’UNICEF, a révélé que la qualité de vie des bénéficiaires de ces transferts monétaires s’était considérablement améliorée. Ainsi, les personnes interrogées en Zambie, au Ghana et au Malawi ont toutes dit être plus satisfaites de leur vie, et des recherches ont démontré que les bénéficiaires de ces pays s’alimentaient mieux.

Bénéfices au-delà de la santé et de l’éducation

Fait significatif, il s’est également avéré que les bénéfices des subventions monétaires dépassaient les seuls domaines de la santé et de l’éducation. Elles ont une influence nette sur le comportement adolescent, en limitant les pratiques sexuelles à haut risque. Une évaluation à grande échelle consacrée aux allocations pour enfant à charge en Afrique du Sud a révélé que [...]

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Source : IRIN

Crédits: AK-Project